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Festival
Festival d’Annecy 2021 : "The Deer King", l’ampleur d’un récit universel
Compétition officielle
THE DEER KING
(Shika no Ou : Yuna to Yakusoku no Tabi)
de Masashi Ando et Masayuki Miyaji
Notre premier avis sur le film :
Nouveau film du directeur de l’animation du culturisme "Your Name", Masashi Ando, "The Deer king" s’inscrit dans la lignée des grands films d’aventure façon Miyazaki, où se mêlent des enjeux environnementaux, intimes et de domination humaine. Le point de départ est résumé en quelques scènes : après avoir été décimées par une mystérieuse épidémie, les troupes de l’Empire de Zol ont tout de même réussi à mettre sous leur joug le Royaume d’Aquafa, ceci depuis une dizaine d’années. Mais alors que l’empereur a prévu une visite dans ces terres, l’épidémie ressurgit dans une mine de sel, tuant tous les mineurs à l’exception d’une homme, Van, et d’une petite fille qu’il prend sous son aile.
Bordée de mystères, l’intrigue tourne autour de plusieurs enjeux : pour certains éliminer Van, pour d’autres le retrouver en espérant qu’il soit bien immunisé, et pour un troisième être, pour qu'il prenne le rôle qui lui est assigné dans le conflit qui couve. Avec une certaine poésie (l’épidémie est symbolisée par un nuage violâtre qui entoure une meute de loup dont les morsures transmettent la maladie, certaines plantes ou liquides sont luminescents...) et une bonne dose de contemplatif, l’animation alterne entre scènes d’actions et moments plus tendres impliquant la petite fille. Le lien intime qui la lie cependant à Van n’est malheureusement exposé que tardivement, dans des flash-back sur des moments qu’il ne nous a pas été donné de voir, amenuisant ainsi la portée émotionnelle de ces scènes. Le film n’en est cependant pas moins une grande épopée.