Festival d'Annecy 2017 : journée Disney Pixar en dent de scie avec la présentation du décevant "Cars 3"

Ce vendredi voyait Disney et Pixar sous les feux des projecteurs, avec plusieurs présentations le matin, dont celle de "Cars 3", et une soirée barbecue désormais traditionnelle sur la plage de l'impérial. Avec le pitch détaillé du Disney de Noël 2017, "Coco", du nom de la grand mère de Miguel, l'enfant mexicain héros du film, le programme s'annonçait prometteur, détaillant une histoire de famille et de musique avec pour cœur le monde des morts. Détails de personnages squelettes, essais d'animation, ouverture du film encore à différents stades, le co-realisateur Adrian Molina et la productrice Darla K. Anderson ont fourni aux spectateurs moult détails sur l'histoire et l'ambiance de ce nouveau long qui s'annonce à la fois émouvant, drôle et coloré, à l'image de la fête des morts.

La bonne surprise est venue avec la présentation de "LOU (Lost and found)" dont on a pu également voir aussi le making-of, avec le détail de la création des deux personnages principaux : un gamin racketteur et une créature de bric et de broc (yeux en balles de base-ball, bouche en sweater, sourcils en chaussettes...) l'obligeant à rendre à chacun des élèves ses affaires. Du processus créatif à l'émotion, tout est passé au crible avec un professionnalisme tout américain.

S'en est suivie la remise des prix du Disney Art Challenge, dont l'exposition des quelques 256 planches participantes pouvait être admirée devant la préfecture toute la semaine. Les trois œuvres gagnantes sont "Après l'école" d'Amelie Poirier en un, "Je vous ai montré mes photos de voyages ?" de Damien Desvignes en deux et "Il n'est jamais trop tard" de Gemma Aloisin en trois. On reviendra sur celles-ci dans un article dédié spécifiquement aux expositions du Festival.

Enfin est venu le moment de la tant attendue avant-première de "Cars 3", dans lequel Flash McQueen voit toute une nouvelle génération de jeunes coureurs lui passer devant et mettre à mal sa réputation. Si l'animation est toujours impeccable, l'accumulation des scènes d'action épuise et la mise en retrait des personnages comiques n'aide pas à contrebalancer cette sensation. Là où on espérait que s'esquisse une véritable nostalgie liée au renoncement, c'est plutôt la persévérance qui est à nouveau mise ici en avant, au détriment d'une réelle émotion et d'un message plus réaliste sur le fait de passer la main. Dommage.