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Festival
Festival d’Annecy 2023 : "Nimona", plaidoyer survitaminé et plein d’humour pour la différence
Séance Evénement
NIMONA
de Nick Bruno et Troy Quane
avec les voix de Chloë Grace Moretz, Riz Ahmed, Eugene Lee Yang, Frances Conroy, Julio Torres, RuPaul, Lorraine Toussaint…
Notre première impression sur le film :
Production Netflix récupérée auprès de la Fox après le rachat du studio par Disney, qui avait mis fin temporairement au projet, la présentation de "Nimona" mercredi soir dans la grande salle de Bonlieu résonnait comme une belle revanche pour l’équipe du film, l’un des réalisateurs résumant d’ailleurs le parcours du métrage comme un roller coaster, pas des plus sympathiques. Adapté d’un roman graphique signé Nate Diana Stevenson, le film installe son intrigue dans un futur où des chevaliers doivent défendre l’héritage d’une grande guerrière dénommée Gloreth, ayant vaincu un monstre, aujourd'hui maintenu avec ses semblables au-delà d’un mur de défense, le film résonne comme une parabole intelligente et ludique sur la transidentité, l’acceptation de ce qui est différent, mais aussi la peur de l’étranger.
Sur un rythme effréné, on suit Ballister, premier chevalier issu du peuple (et notablement homosexuel), dans sa tentative de s’innocenter, de manière honorable, du meurtre de la reine qui venait de l’adouber, son épée ayant servi, malgré lui, d’arme. Affublé d’une mystérieuse adolescente, Nimona, carrément agitée, excitée par la perspective de combats mortels, et ayant des capacités de transformation hors du commun, il va enquêter sur les personnes qui auraient bien pu le trahir. Source de nombreux gags, les transformations de Nimona comme les dialogues avec Ballister sur sa « nature » sont le moteur d’un scénario qui interroge sur ce qui fait monstre ou non, et surtout sur l’éducation faite aux enfants qui ne seront des héros que s’ils réussissent à en tuer un. Un point de vue politique très actuel pour un film à l’animation impeccablement fluide qui vous projète au cœur de l’action.
