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Festival d’Annecy 2022 : Regard sur les Courts métrages en compétition

25 juin 2022
Festival d'Annecy 2022 Compétition courts métrages
© "Babicino seksualno zivljenje" - Varicoloured, Fourni par le Festival d'Annecy

Une de nos rédactrices découvre le Festival d’Annecy et nous livre ses impressions sur les œuvres les plus marquantes de la compétition des courts métrages.

Après avoir tant imaginé ses lancers légendaires de concours d’avions en papier, ses chorales de bruits de poissons avant chaque séance, cette bande d’irréductibles que fait encore rire la réplique « ça va faire tout noir ! » et bien sûr le LAPIN ! Oui, après avoir tant entendu parler de tout cela, cette semaine j’y étais enfin, cette semaine, c’était mon premier festival d’Annecy.

Et quoi de mieux pour avoir un bel aperçu des créations internationales en matière d’animation que d’aller voir les programmes de courts-métrages en sélection officielle ? Je me suis donc rendue aux séances de l’officiel 2 et 3, soit à peu près 3 heures de courts-métrages rivalisant en technique et en idées, mélangeant couleurs, noir et blanc, stop motion, 2 et 3D, ligne claire et croquis ; bref, un beau défilé d’œuvres singulières.

Dans le désordre, je me rappelle surtout :

De cette espèce d’exploration spirituelle prenant place sur une île hors du temps peuplée de créatures rappelant l’univers du peintre Jérome Bosch, ("Terra incognita", court métrage danois ayant raflé le prix Festivals Connexion).

De la déconstruction émotionnelle d’une explosion ("The Flying Sailor", court métrage canadien basé sur l’histoire vraie d’un homme projeté plusieurs mètres en l’air !), dont l’intensité lui a valu les honneurs d’un double applaudissement.

De ces ados à la boum du lycée, une prise électrique en guise de corps surplombé par un interrupteur en guise de tête, le tout en stop motion ("Les Liaisons foireuses", court métrage franco-belge).

Et puis bien sûr, de mes deux coups de cœur :

"Krasue" (court métrage japonais presque muet), qui narre quant à lui la course poursuite d’un yakusa de la ville à la jungle, qu’accompagnent un yokai (esprit japonais, ici représenté sous la forme d’une femme à l’estomac apparent) et un chien. Un court qui m’a happée, du début à la fin.

Et enfin, "La Vie sexuelle de mamie" ("Babicino seksualno zivljenje", une coproduction franco-slovène), un film qui mêle photographie et animation et où l’on se demande vraiment comment les deux réalisatrices réussissent aussi bien à insuffler une part de comédie tout en traitant, au travers de vrais témoignages de femmes âgées, du thème du viol conjugal.

Amande Dionne Envoyer un message au rédacteur
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