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Festival
Festival d'Annecy 2021 : voyage de réfugié avec "Lamya's Poem"
Compétition officielle
LAMYA'S POEM
de Alex Kromener
avec les voix de Mena Massoud, Millie Davis, Faran Tahir...
Notre première impression sur le film :
Après un très beau générique d’ouverture révélant les contours d’une ville de nuit, "Lamya's Poem" installe son personne principal, la jeune Lamya, trouvant l'inspiration dans le livre du « poète de l’amour » Djalāl ad-Dīn, alias Rûmî, prêté par son professeur, qui alors que les écoles d’Alep sont fermées, fait le tour des maisons de ses élèves. Alternant ensuite entre les rêves (souvent éveillés) de celle-ci, impliquant le poète lui même, le film va et vient entre deux époques, construisant un parallèle entre deux exils : celui de Rûmî face aux Mongols en 1221, et celui de Lamya et sa mère face aux bombardements du pouvoir syrien en 2016.
Entre un voyage réconciliateur vers la Mecque et une dangereuse traversée de la Méditerranée, deux destins s’entremêlent, en échos à certains poèmes de Rûmî, tentant de livrer au passage un message sur l’existence de l’amour dans ce monde. Côté animation, les décors sont soignés mais les personnages restent assez minimaux dans leurs expressions. Et seules quelques représentations poétiques (la flûte qui une fois plantée donne un arbre à feuilles de papier...) et quelques imageries fantastiques, dans la représentation des forces belliqueuses, viennent apporter au film un peu de magie.
