Festival Que du feu 2024 encart

INTERVIEW

DISCO

Romain Duris

Journaliste:
Vous avez eu l’idée du film ensemble?

Fabien Onteniente:
Oui, pendant qu’on tournait « Camping ». Franck dansait sur du disco. Il avait comme moi connu ces années, des souvenirs d’ados: les premières soirées, les pelles, les rateaux…

Franck Dubosc:

© Studio Canal

Journaliste:
Vous avez eu l'idée du film ensemble?

Fabien Onteniente:
Oui, pendant qu'on tournait « Camping ». Franck dansait sur du disco. Il avait comme moi connu ces années, des souvenirs d'ados: les premières soirées, les pelles, les rateaux...

Franck Dubosc:
C'est un peu les jardiniers du Show Bizz. On n'a jamais voulu faire un reportage sur le disco en tant que genre musical.... La musique a été un budget important, mais ce n'est pas ce qui a guidé les choix des morceaux.

Fabien Onteniente:
On avait forcément envie de réentendre certains titres du « patrimoine » disco. Moi, c'est Earth Wind and Fire qui me faisait le plus triper.

Journaliste:
Vous vous êtes amusé avec les noms...

Franck Dubosc:
Didier Travolta était un cousin germain de Patrick Chirac (son personnage dans « Camping »). On aime bien ce genre de personnages, à la fois looser et gagnant. Nos personnages se ressemblent, comme les Pignon de Francis Veber. Chez nous, ils sont « sympathétiques »...

Fabien Onteniente:
La prochaine fois, on va le faire voyager au Mexique. On cherche un nom d'ailleurs...

Journaliste:
Est-ce qu'il y a eu des choses difficiles à jouer?

Franck Dubosc:
Pas forcément. A part peut-être les scènes tendres, où il fallait donner dans l'exagération et retomber dans la normalité à divers moments de la même scène.

Fabien Onteniente:
Sa rencontre avec Emmanuel Béart avec son caddie sur le parquet de l'école de danse était difficile. Il devait chanter, et on pouvait facilement tomber dans le lourd. J'ai finalement poussé le principe des changements de registre permanents, plus loin que dans « Camping ».

Franck Dubosc:
Il ne me disait jamais « fais moi du Dubosc ». Ce qui voudrait dire « lâche toi ». Mais on faisait souvent les scènes en deux versions, et l'on n'en prenait qu'une partie, d'où les changements de ton d'un plan à l'autre, ce qui fonctionne plutôt bien...

Journaliste:
Vous avez pris des cours de danse...

Franck Dubosc:
Oui, pendant 3 mois: 3 heures le matin avec les garçons, puis durant le dernier mois, 3 heures l'après midi avec Emmanuelle Béart. En 3 mois, ça nous a surtout unis dans la galère. Dans les scènes de danse, il y avait jusqu'à 200 ou 300 figurants. Il fallait qu'ils soient supporters, on donc comme disait Depardieu qu'on « transforme [sa] honte en talent ».

Abus de ciné:
Pourquoi avoir choisi le port du Havre, qui est ici remarquablement mis en valeur ?

Franck Dubosc:
On a essayé d'apprivoiser cette ville, touchante, reconstruite de manière rectiligne et donc très cinématographique. S'il est encore marqué par « Le France », aujourd'hui le port accueille surtout des porte-containers. J'ai dû faire beaucoup de repérages car je voulais que l'un des personnages travaille dans ce contexte populaire. J'ai du coup rencontré divers corps de métiers, des syndicats. Et ce sont de vrais dockers qui regardent Le Bihan danser...

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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