INTERVIEW
JE PREFERE QU’ON RESTE AMIS…
En attendant l’équipe du film JE PREFERE QU’ON RESTE AMIS… je feuillète leur dossier de presse.
Eric Toledano et Olivier Nakache sont deux réalisateurs d’une trentaine d’années. Ils se sont rencontrés à dix-huit ans alors qu’ils étaient animateurs dans une colonie de vacances….
En attendant l’équipe du film JE PREFERE QU’ON RESTE AMIS… je feuillète leur dossier de presse.
Eric Toledano et Olivier Nakache sont deux réalisateurs d’une trentaine d’années. Ils se sont rencontrés à dix-huit ans alors qu’ils étaient animateurs dans une colonie de vacances. Entre eux naît une véritable amitié qui inspire l’amitié mise à l’image dans leur premier long-métrage qu’ils nous présentent aujourd’hui. Jean-Paul Rouve y tient le premier rôle (Claude) et Caroline Franck (Manon) y est la femme parfaite.
Ils arrivent et s’installent confortablement dans le salon où nous avons été conviés. L’ambiance est très vite agréable. Les membres de l’équipe répondent à nos questions autant qu’ils écoutent et suscitent nos réactions sur le film. Humbles devant le succès de ce premier film en long-métrage, les réalisateurs nous remercient de remarquer les éléments qu’ils ont voulu souligner.
Dans ce film, ils ont pour but de décrire l’évolution d’un personnage sensible et introverti.
Avez-vous tout de suite pensé à Jean-Paul Rouve pour le rôle de Claude ?
Olivier : - oui, c’est le premier à qui ont a proposé le rôle et le seul à qui ont l’ai proposé.
Les réalisateurs sont très heureux de voir Jean-Paul Rouve accepter le rôle, et c’est ce dernier qui a l’idée de proposer le rôle de Serge à Gérard Depardieu.
Jean-Paul : - J’avais travaillé avec Gérard Depardieu dans Rrrr ! Alors je l’ai appelé et je lui ai laissé un message disant « C’est Jean-Paul Rouve, des Robins des Bois, on a tourné ensemble dans Rrrr ! et j’aurais un film à vous proposer »
Vous vous présentez toujours comme étant un membre des Robins des Bois ?
J-P Rouve : - Non, mais comme je n’avais tourné qu’une seule scène avec Gérard Depardieu, je ne pensais pas qu’il se souviendrait de moi.
Peu de temps après, Depardieu rappelle Jean-Paul, à son grand étonnement. Ils se retrouvent dans la propriété de Depardieu avec les deux réalisateurs et lisent le scénario pendant deux heures. A la fin de la lecture, Depardieu est emballé. Il aurait dit : « Ce film, je veux le faire pour toi, pour te donner la “lumière”.» Depardieu voudrait donner la lumière à Jean-Paul Rouve, comme Alain Delon lui l’avait donné quelques années auparavant.
Jean-Paul Rouve, avez-vous l’impression d’être encore aujourd’hui catalogué comme acteur comique ?
J-P Rouve : - Forcément, mais je pense que ça prendra dix ans avant que les gens puissent me voir comme un acteur à part entière. On nous colle toujours une étiquette et on ne peut rien y faire.
Jean-Paul Rouve nous apparaît posé et clair dans ses propos. Il est certes drôle, mais semble doté d’un humour élégant, loin des cascades des Robins des Bois et du comique parfois lourd de Rrrr !
Le rôle de Claude, drôle par son côté pathétique est loin de l’homme que nous rencontrons, mais lui va pourtant très bien. Nous le félicitons de savoir nous faire oublier son parcours de comique en interprétant le Claude perdu et touchant de ce film « tranche de vie ».
Olivier : - Dans ce film, nous voulions l’intérêt d’un parcours et une palette de sentiments… […] nous étions aussi intéressés par l’idée de la famille recomposée où ce ne sont pas forcément les parents qui s’occupent des enfants…
Eric : - encore l’influence des colonies…
Leur prochain film aura pour toile de fond les colonies de vacances. Un ami m’a dit qu’au cinéma on ne se trompe jamais quand on parle de ce qu’on connaît ; alors nous pouvons attendre impatiemment leur deuxième long-métrage.
Nous apprenons que Caroline Frank (Manon dans le film) est lyonnaise (elle était à Saint-Just jusqu’à ses dix-sept ans) et elle remercie les réalisateurs de lui avoir proposé son premier rôle au cinéma. Nous les remercions également, ainsi que Jean-Paul Rouve, de nous avoir accordé un peu de temps. Ils nous remercient également (à plusieurs reprises d’ailleurs) sûrement un peu inquiets d’avoir exposé leur film aux critiques pour la premières fois. Ils savent, qu’après Lyon, ils ont d’autres villes où intervenir avant la sortie. Ils savent surtout, je pense, qu’un premier film est une carte de visite, voire un laisser-passer, pour la suite de leur carrière. Il est temps de sortir de ses petits souliers.
Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur