INTERVIEW
FEMMES DE L'OMBRE (LES)
Journaliste :
Pouvez-vous nous dire quelle était l’origine du projet ?
Jean-Paul Salomé :
Il s’agit d’un article que j’ai lu à la fin d’ « Arsène Lupin ». La femme dont il était question, qui avait fait la guerre, avait rejoint la S.O.E. pendant la Seconde Guer…
Journaliste :
Pouvez-vous nous dire quelle était l’origine du projet ?
Jean-Paul Salomé :
Il s’agit d’un article que j’ai lu à la fin d’ « Arsène Lupin ». La femme dont il était question, qui avait fait la guerre, avait rejoint la S.O.E. pendant la Seconde Guerre Mondiale. Une cinquantaine de femmes françaises ont été formées par ce service. Ce n’était pas vraiment un secret mais elles sont restées dans l’ombre. Mais, pourquoi minimiser le rôle de ces femmes ? D’ailleurs à la fin de la Guerre, elles ont elles-mêmes fermé le livre, par modestie. Elles ont retrouvé leur rôle de femme. J’avais envie de ce contexte historique pour raconter cette histoire.
Journaliste :
Comment avez-vous fait ?
Jean-Paul Salomé :
Je ne suis pas un spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale. J’ai donc fait appel à l’historien Olivier Wieviorka qui m’a aidé ainsi qu’à Laurent Vachaud avec qui j’ai co-écrit le scénario, pour construire ce polar autour de ces femmes qui ont véritablement existées.
Journaliste :
Sophie Marceau, comment avez-vous vécu votre rôle ?
Sophie Marceau :
Je suis là pour vivre des situations qui sont écrites et où l’imaginaire joue beaucoup. Il y avait les décors, les costumes qui nous donnaient un cadre et chacun d’entre nous avait cette charge historique…
Journaliste :
Vous avez en quelque sorte le premier rôle ?
Sophie Marceau :
La vedette du film c’est la guerre. Louise est humble, modeste et décide de s’engager. Je me suis préparée comme j’ai pu : j’ai fait des exercices physiques comme la manipulation des armes…
Journaliste :
Comment ont réagit les femmes dont vous parlez dans votre film ?
Jean-Paul Salomé :
Elles ne voulaient pas nous rencontrer au début puis elles ont compris qu’on était dans un film, dans un polar mais elles nous ont dit que tout ce que l’on disait sur ces femmes était vrai.
Journaliste :
Comment avez-vous travaillé avec les autres comédiens ?
Sophie Marceau :
Aucune ne marchait sur les plates bandes des autres. On avait une pleine liberté pour vivre nos personnages. On ne nous a pas demandé de jouer des héroïnes mais des femmes en ces temps de 2ème Guerre Mondiale.
Jean-Paul Salomé :
J’ai fait attention à ne pas faire tourner des comédiennes qui avaient déjà travaillées ensembles. Elles ne s’étaient pas encore rencontrées. Chacune était à l’aise dans son rôle.
Journaliste :
Quand vous avez écrit le script, vous pensiez à des comédiens en particuliers ?
Jean-Paul Salomé :
J’essaie de ne pas trop focaliser. J’avais déjà travaillé avec Sophie et on savait qu’on pouvait retravailler ensemble.
Journaliste :
Sophie Marceau, vous êtes aussi réalisatrice, avez vous été tentée de faire des propositions ?
Jean-Paul Salomé :
Les acteurs qui sont aussi réalisateurs sont souvent les moins pénibles sur un tournage !
Sophie Marceau :
Non, mais les acteurs ne sont pas des pâtes molles non plus !! Mon exigence était d’accepter ses exigences !
Journaliste :
Les scènes de tortures ont-elles été les plus difficiles à tourner ?
Sophie Marceau :
Je ne sais si c’était vraiment les plus difficiles… Non, le plus difficile c’est l’état dans lequel cela vous met. Il y a eu des scènes très fortes !