INTERVIEW
ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE
Journaliste :
Comment avez-vous choisi le titre ?
Jennifer Devoldere :
Je l’ai choisi en écrivant les dialogues, je me suis aperçue que cette phrase prononcée par le personnage d’Eli le résume tout à fait. Elle résume son incapacité à entrer en contact avec ses proch…
Journaliste :
Comment avez-vous choisi le titre ?
Jennifer Devoldere :
Je l’ai choisi en écrivant les dialogues, je me suis aperçue que cette phrase prononcée par le personnage d’Eli le résume tout à fait. Elle résume son incapacité à entrer en contact avec ses proches, et pourtant dès qu’il s’éloigne « tout le monde lui manque ».
Journaliste :
C’est un sentiment que vous avez déjà éprouvé ?
Jennifer Devoldere :
Oh oui ! Tout le monde me manque très vite !! (rires)
Journaliste :
C’est la deuxième fois que vous choisissez Mélanie Laurent, que pensez-vous l’une de l’autre ?
Jennifer Devoldere :
C’est une personne qui me touche vraiment, je pourrais la filmer tout le temps ! Elle aime profondément jouer.
Mélanie Laurent. :
C’est la première femme réalisatrice avec qui je travaille, c’est un regard tout autre, davantage de sœur, sans fantasme. Elle a un vrai œil, une façon de cadrer particulière. Les réalisateurs avec un tel regard sont rares.
Journaliste :
Ce sont également des retrouvailles entre vous, Mélanie Laurent et Michel Blanc. Comment les avez-vous vécues ?
Michel Blanc :
Ce fut totalement nouveau, car la première fois j’étais réalisateur et elle comédienne (« Embrassez qui vous voudrez »). Nous n’avions donc pas de scène ensemble ! Depuis, Mélanie a aussi évolué en tant que comédienne, elle a vécu beaucoup de choses. J’ai découvert quelqu’un qui possède un réel bonheur de jouer, qui donne instantanément.
Mélanie Laurent. :
Cela s’est très bien passé, il y a eu un fluide évident, quelque chose d’immédiat. C’était très agréable.
Journaliste :
Pourquoi avoir choisi ce rôle ?
Michel Blanc :
Avant le rôle, je regarde surtout la cohérence du scénario et son originalité. L’humour de Jennifer m’a beaucoup plu également, c’est sa force. J’ai trouvé que tous les personnages étaient crédibles, sans pourtant être banals. Ce qui était intéressant pour moi, c’était d’interpréter un personnage qui ne paraît pas très éloigné de moi, et qui pourtant est aux antipodes ! Il est capable de dire des choses affreuses à ses proches car il ne sait pas communiquer. Ce père qui adore sa fille mais qui n’a jamais été foutu de lui dire, Jj’ai trouvé cela très fort.
Journaliste :
Mélanie Laurent, tout va bien pour vous en ce moment. Comment appréhendez-vous tout ce qui vous arrive ?
Mélanie Laurent. :
Je m’amuse de tout, c’est très excitant d’avoir la chance que j’ai en ce moment. Mais je suis consciente que des carrières peuvent être très éphémères. Pour « Embrassez qui vous voudrez », je faisais partie des cinquante filles qui attendaient pour avoir un petit rôle, et maintenant je reçois un grand nombre de scénarios qui me sont directement destinés.
Journaliste :
Comment vous est venue cette idée des relations entre le père et les ex-copains de sa fille ? Vous avez connu cela ?
Jennifer Devoldere :
Non non, mon père n’a jamais été ami avec mes ex ! Mais il est vrai qu’il a toujours cherché à avoir un lien avec mes petits-amis, leur faire découvrir ce qu’il faisait, etc.
Journaliste :
Est-ce que le personnage féminin vous ressemble ?
Jennifer Devoldere :
Ce sont avant tout des ressemblances qui passent par l’écriture, il n’y a rien de dicté ni de frappant.
Journaliste :
Avez-vous été intimidée par le fait de diriger Michel Blanc et Mélanie Laurent ?
Jennifer Devoldere :
Je connaissais déjà Mélanie, ce qui a facilité les choses, même si il lui est arrivé plein d’aventures cinématographiques entre temps. En ce qui concerne Michel Blanc, il est aussi réalisateur, donc pleinement conscient de la complexité de la direction d’acteurs.
Journaliste :
Beaucoup de choses semblent passer par un simple regard. Etait-ce difficile à filmer ?
Jennifer Devoldere :
Non, ce n’est pas forcément voulu d’ailleurs. C’est la chance d’avoir de grands acteurs, ils apportent un plus évident, sans qu’on le cherche.