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INTERVIEW

DIKKENEK

Olivier Van Hoofstadt, Olivier Legrain, François Damiens et Florence Foresti

Réalisateur, scénariste, acteur, actrice

C’est dans une salle de conférence de l’hôtel Hilton que nous avons rencontré les scénariste et réalisateur de DIKKENEK accompagnés de deux acteurs du film, Florence Foresti et François Damiens. L’ambiance était détendue, conviviale, et agrémentée de notes d’humour belge.

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© Alix Anne FARQUES

C’est dans une salle de conférence de l’hôtel Hilton que nous avons rencontré les scénariste et réalisateur de DIKKENEK accompagnés de deux acteurs du film, Florence Foresti et François Damiens. L’ambiance était détendue, conviviale, et agrémentée de notes d’humour belge.

Olivier Van Hoofstadt, on pourrait penser à certains moments du film que vous auriez voulu aller plus loin mais que vous vous êtes un peu retenu. N’est-ce qu’une impression ?

Le réalisateur hésite un peu et répond que de toute façon, il n’y a jamais eu de censure ni de coupe dans le tournage de DIKKENEK. Tout ce qu’il voulait montrer est là. Cependant, il souligne qu’entre le storyboard initial présenté aux acteurs et le résultat filmé, il y a tout de même quelques différences. Il prend l’exemple des scènes d’intimité du film qui restent au final très pudiques.

Olivier Van Hoffstadt a voulu rester indépendant jusqu’au bout. Il dit par exemple qu’il n’aurait pas pu être financé par TF1 parce qu’il utilise et détourne l’image de l’un de ses animateurs phare : Arthur. Sa carte d’identité (la vraie !) est, dans le film, retrouvée recouverte de sperme dans la cabine d’un peep show.

Luc Besson est producteur de DIKKENEK. En quoi est-il intervenu dans le tournage et l’écriture du film ?

Luc Besson a simplement financé le film. Tout a été clair dès le début entre Olivier Van Hoofstadt et lui : il n’interviendrait pas dans toute la partie production de DIKKENEK, sans quoi il y aurait certainement eu des tensions.

Quelle orientation avez-vous ou pensez-vous avoir donné à votre film ?

DIKKENEK est un film vrai et réaliste. Il parle de gens qu’on peut rencontrer tous les jours. Le réalisateur évoque des connaissances qu’il a en Belgique, des femmes qui ne travaillent pas et se font entretenir par leur mari (rôle ici tenu par Catherine Jacob). Par ailleurs, selon lui, tout le monde connaît forcément un « dikkenek », c’est-à-dire un frimeur pas très malin.

Florence Foresti ajoute qu’« à l’image de son réalisateur, DIKKENEK est un film simple, comme Olivier le dit, l’est et le montre ».

L’intégralité du film était-elle écrite ou y a-t-il eu beaucoup d’improvisation durant le tournage ?

Olivier Van Hoofstadt et son scénariste Olivier Legrain avaient déjà réalisé un storyboard bien défini pour contacter les acteurs, leur soumettre le projet et leur demander de travailler avec eux. Cependant, chaque acteur a fait évoluer son personnage au fur et à mesure du tournage en proposant et improvisant à leur gré. Pour incarner le personnage de Claudy, François Damiens s’est d’ailleurs inspiré de son père et a beaucoup improvisé lors de ses premiers essais pour le film. Ses performances au cours de ces essais collaient bien au personnage et ont été incrémentées au film.

Florence Foresti, on vous connaît déjà comique chez Ruquier dans On a tout essayé, n’auriez vous pas voulu jouer un rôle différent dans DIKKENEK ?

Florence Foresti n’a commencé chez Ruquier qu’après le tournage de ce film. Elle souligne qu’elle veut prendre son temps pour sa carrière, qu’elle se sent à l’aise lorsqu’elle fait rire les personnes avec lesquelles elle est. Elle aime les rôles de femmes fortes, sûres d’elles. Elle était au départ pressentie pour jouer le rôle de Nadine (l’institutrice du film jouée par Marion Cotillard), un rôle très différent de celui de comique et blagueur. Florence Foresti n’a pourtant aucun regret. Elle dit qu’elle préférait rester dans son registre pour commencer au cinéma. Elle se dit également chanceuse d’avoir eu l’opportunité de commencer avec un film aussi original que DIKKENEK, qui est, selon ses propres, un ovni en France.

Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur

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