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INTERVIEW

CE SOIR JE DORS CHEZ TOI

Olivier Baroux avoue ne pas avoir, volontairement, lu la bande dessinée à l’origine du projet. A partir du scénario qui lui a été donné, on comptait sur lui pour apporter sa patte. Et il lui a donc fallu passer par la réécriture de manière à mieux s’approprier l’histoire et y ajouter quelq…

© Studio Canal

Olivier Baroux avoue ne pas avoir, volontairement, lu la bande dessinée à l'origine du projet. A partir du scénario qui lui a été donné, on comptait sur lui pour apporter sa patte. Et il lui a donc fallu passer par la réécriture de manière à mieux s'approprier l'histoire et y ajouter quelques rebondissements. A partir d'une ligne de conduite, il devait à la fois faire rire et faire croire à cette histoire d'amour, tout en instillant un peu d'émotion. Il a tenté de le faire par l'alternance des rythmes d'une séquence à l'autre. La bande dessinée, « Monsieur Jean », il ne la lira qu'après la sortie du film.

L'envie de réaliser était déjà quelque chose qu'il avait ressenti sur le tournage de « Pamela Rose », contrairement à Kad, qui préfère rester acteur. Dans le scénario initial, le personnage principal trouvait la rédemption par l'écriture. Mais cela lui rappelait trop « Mensonges et trahisons » et lui, voulait aller plus loin. Le monologue silencieux répété devant la restauratrice asiatique, lui semblait préférable, à la fois pour stimuler l'imagination du spectateur. Mais il avoue qu'il n'a pas osé l'écrire, car il ne s'en sentait pas capable. Botter en touche est alors devenu logique. Enfin, selon lui, l'impossibilité d'engagement du personnage de Jean Paul Rouve n'est pas un symptôme générationnel. Et les allusions aux « trentenaires attardés », comme avec les figurines Goldorak, ne devaient pas être une scène de cauchemar.

Côté casting, Jean Paul Rouve était déjà sur le projet quand il a eu le scénario. Olivier Baroux admet avoir demandé Melanie Doutey, car il avait déjà eu l'intention de travailler avec elle sur un autre projet. Quant à Kad, un film sans lui n'est pas envisageable. Ils ont parlé du rôle ensemble et Kad s'est inspiré d'un éditeur qui vit dans son quartier et qu'il voyait aller acheter ses truffes pour les manger au petit déjeuner. Pour la coupe de cheveux, il a copié sur Jean François Bizot de canal plus, disparu depuis. Jacques était d'évidence un rôle pour lui, alors qu'il ne devait faire qu'une simple apparition au départ.

Dans ses projets précédents, Olivier Baroux n'a pas eu l'occasion de développer des choses autour de l'émotion. Il assure que c'est peut être par pudeur, non pas par évitement. Aujourd'hui c'est chose faite et il espère que cela lui ouvrira de nouveaux horizons. En tous cas, il ne manque pas de projets, y compris côté réalisation.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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