INTERVIEW
BIENVENUE À BORD
Eric Lavaine, réalisateur de « Bienvenue à bord », était à Lyon pour nous parler de son film, accompagné de Franck Dubosc et Gérard Darmon. Abus de ciné était là pour vous.
Journaliste : :
Quel est le point de départ de l’envie de faire ce film ?
Eric Lavaine :…
Eric Lavaine, réalisateur de « Bienvenue à bord », était à Lyon pour nous parler de son film, accompagné de Franck Dubosc et Gérard Darmon. Abus de ciné était là pour vous.
Journaliste : :
Quel est le point de départ de l’envie de faire ce film ?
Eric Lavaine :
J’ai toujours eu envie de faire des films sur la vraie vie. Les personnages joués par Franck et Gérard sont vraiment des gens que l’on pourrait rencontrer. L’idée de la croisière vient d’un certain fantasme que l’on peut ressentir lorsque l’on regarde des reportages sur ces paquebots énormes, sur lesquels on embarque pour plusieurs semaines. Je suis donc parti en croisière pour créer l’histoire et ce qui est ressorti en premier, c’est que lorsque l’on est sur un bateau, on se sent différent de ceux qui restent à terre. Dans l’un de mes films précédents, « Protéger et servir », que j’ai fait juste après la série « H », les gens sortaient de la salle contents, mais sans plus… Donc là, je voulais vraiment un sujet qui les rendent heureux ! Et l’histoire de Rémi (Dubosc) aide tout le monde à se sentir heureux. C’est un film sur le bonheur.
Journaliste : :
Tourner sur un véritable bateau plutôt qu’un studio à dû nourrir le film d’une multitude d’idées bénéfiques ?
Eric Lavaine :
Oui, car on se rend compte de situations impossibles à imaginer depuis la terre. Comme une réplique, notamment, de Rémi qui demande une chambre avec « vue sur la mer ». On pense que c’est complètement stupide vu que l’on est sur un bateau, or il y a effectivement des chambres qui, pendant quelques heures, lorsque le bateau est au port, ne donnent pas sur l’eau. Mais le grand intérêt est d’avoir vécu cette expérience ensemble, 24h/24h, pendant 6 semaines. Si l’on avait tourné à Paris, en studio, où chacun rentre chez soi après le tournage, il n’y aurait pas eu le même résultat, la même magie. Je crois vraiment que cela se ressent à l’écran.
Journaliste : :
Cela à dû vous laisser plein de souvenirs !
Eric Lavaine :
C’était une expérience inoubliable pour chacun d’entre nous.
Franck Dubosc :
Enrico Macias, qui a un rôle dans le film, chantait pour nous tous les soirs. Inoubliable.
Journaliste : :
Et des mauvaises expériences ? Il y en a bien eu ?
Eric Lavaine :
Gérard vous le dira mieux que moi, mais certaines « tornades » n’étaient pas très agréables.
Gérard Darmon :
Et le bateau bouge constamment. Constamment.
Eric Lavaine :
Mais l’expérience la plus étrange est finalement lorsque l’on descend du bateau après plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Le « mal de terre » est vraiment impressionnant et dévastateur. Lors d’une courte escale, j’ai fait l’erreur de suivre Gérard lors d’une journée shopping et j’ai été malade pendant plusieurs jours. Mais en dehors de cela il y a très peu de désavantages. Ce n’est que du bonheur. Vraiment.
Journaliste : :
Vous avez tourné le film lors d’une véritable croisière. Comment s’est passée la cohabitation avec les vacanciers pour ne pas vous gêner mutuellement ?
Eric Lavaine :
Pour nous, il était primordial que nous ne gênions pas les vacanciers, car ce sont quand même des gens ayant payé pour leurs vacances. Donc hors de question de les gêner avec notre tournage. Nous ne tournions que sur des parties du bateau non utilisées à ce moment-là… C’était aussi pour ne pas être dérangés par les vacanciers pendant que nous tournions.
Journaliste : :
Vous aviez déjà tourné avec Franck (« Incognito »). Le choix a-t-il donc été évident pour le personnage de Rémi ?
Eric Lavaine :
Quand j’ai co-écrit le film, on pensait à Franck dès le début. Ce rôle était pour lui.
Journaliste : :
Et pour Gérard ?
Eric Lavaine :
Gérard… (il s’adresse à Gérard Darmon), j’espère que tu ne m’en voudras pas. Il a un côté un peu bougon… Et ça me fait mourir de rire !