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DOSSIERTest Vidéo (DVD/Blu-ray/4K)

Test DVD - BLOOD ISLAND

Date de sortie : 3 mai 2011

Dans les rues embouteillés de Séoul, Hae-won, une trentenaire sans histoire, au volant de sa voiture, est témoin de l'agression d'une jeune femme par deux voyous. Faisant mine de ne rien voir, elle relève sa vitre légèrement teintée sourde aux appels à l'aide de la victime. Suite à cet événement, elle perd peu à peu le contrôle des choses sur son lieu de travail et son patron lui impose de prendre quelques congés. Elle en profite alors pour rendre visite à son amie d'enfance, sur l'île de Moodo, loin de la ville, où les mœurs paraissent foncièrement différentes…

TEST DU DVD

Bien que présenté à Cannes en 2010 et lauréat du Grand Prix de Gérardmer l’année suivante, "Blood Island" s'est vu très tôt destiné à une sortie directe en DVD et Blu-Ray. C’est dire à quel point l’objet est attendu, par ceux pour qui ce premier film coréen est déjà culte, mais aussi par ceux qui se demandent comment un ex-assistant de Kim Ki-duk a pu réaliser un thriller gore.

Malheureusement, les contenus du DVD sont d’une pauvreté inattendue. Pour un film de cette trempe, réalisé par un cinéaste méconnu (qui mériterait bien un portrait) et ayant fait beaucoup parlé de lui, le public était en droit d’espérer quelques bonus un peu étoffés.

Au lieu de cela, le spectateur doit se contenter d'une galerie photos sans intérêt et d'une (trop) courte présentation du film par Charles tesson, critique et historien du cinéma. Celui-ci décrit en deux minutes le parcours du cinéaste et les difficultés qu’il a rencontrées pour faire produire son film ; autant dire que c’est trop court pour que l’on apprenne véritablement quelque chose.

Et même si l’on peut comprendre que parler des tabous de son pays (le film en démonte un certain nombre) n’est pas chose facile pour un jeune cinéaste coréen, on regrette de ne pas avoir l’once d’un commentaire sur les conditions du tournage en décors naturels, le choix du casting ou d’autres aspects purement cinématographiques qui ne sont jamais dénués d’intérêt.
C’est vraiment dommage, car il y a sans aucun doute beaucoup à raconter sur ce film et sa genèse.

Bonus
-Présentation du film par Charles Tesson (2')
-Galerie photos

Sylvia Grandgirard Envoyer un message au rédacteur

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