DOSSIERBilan de l'année
Les meilleurs films de 2018 selon David Brejon
En 2018, ma meilleure découverte cinématographique de l'année se porte sur le film "Woman at war" de Benedikt Erlingsson. Ce film islandais, mené par une femme, traite de la défense de l’environnement et de la lutte contre l'industrie qui défigure l'Islande.
Mes deuxièmes et troisièmes films sont complémentaires par leur milieu, celui du sport et plus particulièrement le basket dans le milieu des personnes en situation de handicap. Ces deux longs métrages sont des comédies qui prônent la diversité et la différence. Dans "Chacun pour tous", de Vianney Lebasque, des valides se font passer pour handicapés afin de participer aux Jeux paralympiques. Dans "Champions", de Javier Fesser, un coach doit entraîner des personnes déficientes intellectuellement.
L’Humain est au cœur de mes choix cinématographiques de l’année 2018. "Capharnaum", de Nadine Labaki, est un drame qui tire le portrait d’un enfant maltraité, sans papier devenu mendiant et allant jusqu'à faire un procès à ses parents posant l’épineuse question du droit à la vie. "Pupille", de Jeanne Henry, traite des enfants nés sous X. Il met en évidence le travail remarquable des services sociaux et des familles d’accueil. Ensuite arrive "Sauver ou périr". Frédéric Tellier filme les sapeurs-pompiers parisiens au travers du parcours d'un grand brûlé qui tente de refaire surface.
"Les Chatouilles", de Andréa Bescond et Eric Métayer, ne font pas trop rire, car le film traite d'un enfant abusé par un proche de sa famille et de sa manière de se reconstruire. "The Guilty", de Gustav Môller, raconte en huis clos depuis un central d’appels d'urgence de police, le déroulement d'un kidnapping, et ce tout au long du récit. Il arrive à faire ressentir la tension et l'oppression avec un seul personnage à l’écran, acharné dans son travail de cavalier seul pour résoudre le problème.
La surprise de cette année 2018 fut "Les Frères Sisters", de Jacques Audiard, avec ses tueurs à gages dans ce western fraternel.
Pour conclure mon bilan, mon choix s’est porté sur le film, "L’Ombre d’Emily", de Paul Feig. On baigne dans un thriller jubilatoire avec les mères de famille américaines. En espérant que l’année cinématographique de 2019 soit tout aussi éclectique.
TOP 10 films
1. Woman at war, de Benedikt Erlingsson
2. Chacun pour tous, de Vianney Lebasque
3. Champions, de Javier Fesser
4. Capharnaum, de Nadine Labaki
5. Pupille, de Jeanne Henry
6. Sauver ou périr, de Frédéric Tellier
7. Les Chatouilles, de Andréa Bescond et Eric Métayer
8. The Guilty, de Gustav môller
9. Les Frères Sisters, de Jacques Audiard
10. L’Ombre d’Emily, de Paul Feig
FLOP 5 films
1. Le Flic de Belleville, de Rachid Bouchared
2. Robin des bois, de Otto Bathurst
3. Neuilly sa mère, sa mère, de Gabriel Julien-Laferrière
4. Les Municipaux, ces héros, de Eric Carrière et Françis Ginibre
5. Le Grinch, de Scott Mosier et Yarrow Cheney
TOP 5 réalisateurs
1. Andréa Bescond et Eric Métayer (Les Chatouilles)
2. Gustav môller (The Guilty)
3. Nadine Labaki (Capharnaum)
4. Benedikt Erlingson (Woman at war)
5. Javier Fesser (Champions)
TOP 5 acteurs
1. Zain Alrafeea (Capharnaum)
2. Jakob Cedergren (The Guilty)
3. Pierre Deladonchamps (Les Chatouilles)
4. Pierre Niney (Sauver ou périr)
5. Gilles Lelouche (Pupille)
TOP 5 actrices
1. Halldora Geirhardsdottir (Woman at war)
2. Andréa Bescond (Les Chatouilles)
3. Cyrille Mairesse (Les Chatouilles)
4. Anna Kendrick (L'Ombre d'Emily)
5. Anaïs Demoustier (Sauver ou périr)
TOP 5 thématique : "Les films sportifs"
1. Chacun pour tous, de Vianney Lebasque
2. Champions, de Javier Fesser
3. Moi, Tonya, de Craig Gillespie
4. Comme des garçons, de Julien Hallard
5. Mario, de Marcel Gisler
Révélation de l’année 2018
Ma personnalité de l’année ciné 2018 est Andréa Bescond pour le film "Les chatouilles" pour lequel elle est devant et derrière la caméra sur un sujet difficile, auquel elle a été elle-même confrontée et qui lui sert de thérapie.