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Critique Série : MALCOM
Titre original : Malcolm in the Middle
Série créée par Linwood Boomer
Avec Frankie Muniz, Jane Kaczmarek, Bryan Cranston, Justin Berfield, Erik Per Sullivan, Christopher Masterson, Catherine Lloyd Burns…
Première diffusion en France : 2001 sur Série Club
Format : 21 minutes en moyenne par épisode (16 épisodes pour la saison 1, 25 pour la saison 2, 22 pour les saisons 3 à 7)
Sites officiels : Fox ; BBC ; M6
Synopsis
Malcolm est le 3ème garçon d'une série de 4 (euh, même 5 après quelques saisons…) dans une famille américaine de classe moyenne qui vit dans une petite maison martyre (car elle subit tellement de choses de la part de ses occupants !). Ce beau petit monde cumule les gaffes, les tares, les défauts, les malchances, les quiproquos… Forcément c'est rigolo, mais pas seulement!
Critique : Moins conformiste que prévu
A priori ça ressemble à n'importe quelle série américaine habituelle montrant la vie quotidienne et captivante d'une famille américaine lambda et clichée, vivant dans une de ces banlieues résidentielles sans âme. A priori on va se taper une nouvelle fois sur les cuisses à chaque vanne réchauffée de la part de l'un ou l'autre des personnages apparemment stéréotypés. A priori on va avoir le droit une nouvelle fois à l'apologie de l'American Way of Life avec une trombe de morales à la mords-moi-l'nœud. A priori…
Et pourtant… sans atteindre le ton subversif d'un "South Park" ou le niveau autocritique des "Simpsons", les aventures de Malcolm et compagnie parviennent à être beaucoup moins conformistes que prévu. Déjà on a la joie de ne pas se farcir un environnement sonore pollué par des rires préenregistrés agaçants comme on aurait pu s'y attendre ! Ensuite la caricature est bel et bien au rendez-vous de "Malcolm" à travers ses personnages déjantés qui apparaissent aussi comme de vrais jouets-punching-balls pour les scénaristes de la série qui semblent s'en donner à cœur joie. Tout vire à l'excès et au sadisme afin d'explorer au plus profond nos pulsions humaines et nos habitudes sociétales modernes. Tout y passe pour ridiculiser l'être humain et la société de consommation : les supermarchés, les héritages, l'armée, les fêtes d'école… Toutes les relations humaines y sont décrites à l'extrême, la caricature y étant assumée comme un moyen de vilipender notre monde moderne. Le résultat est réjouissant et parfois hilarant.