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Critique Série : HOW TO MAKE IT IN AMERICA

Série créée par Ian Edelman
Avec Bryan Greenberg, Victor Rasuk, Kid Cudi, Lake Bell, Luis Guzmán...

Première diffusion en France : 2010 sur OCS Max
Format : 27 minutes en moyenne par épisode (8 épisodes par saison)
Site officiel : How to Make It in America

Synopsis

"How to Make It in America" (ou "HTMIIA") suit le quotidien de jeunes trentenaires new-yorkais à la recherche de la gloire et d'un peu d'argent. La conquête du rêve américain version 2010.

Critique : "I need a dollar, dollar, dollar is what I need"

Ben est un trentenaire cherchant désespérément un but dans sa vie. Il vient de se faire larguer, son pote Cam est aussi paumé que lui, voir plus, et il est employé dans un magasin de vêtements qu'il ne pourrait pas s'offrir. Son dernier projet calamiteux en date : la création d'une board portant le nom d'un skater devenu entre temps fou et que, finalement, personne ne connaît. C'est donc au milieu de ses cartons d'invendus que Ben se creuse la tête pour trouver l'idée du siècle ou au moins celle qui lui permettra de répondre à l'éternelle question "Tu fais quoi en ce moment ?", sans avoir honte. Heureusement, Ben a quelques amis issus de la scène branchée new-yorkaise et de la rue, mais aussi un ancien camarade de classe plein aux as dont l'unique rêve est de pouvoir enfin entrer dans LA boîte 'hype' du moment. Chacun y trouvera donc son compte ... ou presque. De galères d'argent en galères tout court, Ben et Cam vont finalement réussir à fabriquer leur premier Crisp* Jeans (*nom de leur marque) mais les ennuis ne sont jamais loin. Au final les deux compères vont réussir à faire sensation mais pas tout à fait de la manière qu'ils espéraient...

"In Neeeew Yoooork, concrete jungle where dreams are made, oh (...)"

S’il fallait citer LE personnage principal de "How to make it in America", ce serait New York City. En effet, la ville est au cœur de toutes les actions et les personnages "humains" ne sont que des pions qui évoluent dans la Grosse Pomme et veulent s'y faire une place. Bryan Greenberg qui joue Ben est plutôt crédible dans le rôle du trentenaire paumé (qui ne le serait pas aujourd'hui ?). L'acteur y est beaucoup moins plat et transparent que dans "Les Frères Scott" ("One Tree Hill" ; peut être était-ce dû à la série?) où il jouait le rôle d'un jeune papa et le petit ami de Peyton, durant quelques épisodes. Dans "How to Make It in America", il incarne parfaitement ce doux rêveur qui a tendance à passer à côté de sa vie et à baisser les bras.

Ben n'est pas seul dans sa quête de gloire, Cameron alias Cam, son meilleur ami semble être le moteur du duo. Il entraîne Ben dans des projets parfois foireux mais cela part toujours d'une bonne intention. Le personnage de Cam est joué par Victor Razuk que l'on a pu voir, entre autre, dans "Les Seigneurs de Dogtown". Dans "How to Make It in America", l'acteur dominicain y est attachant et plein d'énergie. Son personnage contrairement à celui de Ben est toujours optimiste et ne se laisse que rarement abattre. Ce duo de choc croise le chemin d'autres personnages sympathiques comme René, l'oncle de Cam, ex-taulard souhaitant rentrer dans le commerce légale grâce à sa boisson énergisante, "Rasta Monsta", Domingo, incarné par le rappeur Kid Cudi, toujours prêt à aider ses deux potes, Rachel (Lake Bell) ex-petite amie de Ben, architecte d'intérieur qui cherche un sens à sa vie professionnelle et sentimentale,…

Bien que "How to Make It in America" ne soit pas une série dont l'action soit très surprenante,elle peut être appréciée pour son esthétisme, avec un gros point bonus au générique où musique (Aloe Blacc) et images y sont parfaitement choisies.

A l'opposé d'un "Gossip Girl" ou "The Beautiful Life", on y découvre le Lower East Side ! Pour conclure, si pour certains le scénario peut paraître léger, il n'en est pas moins que la série nous plonge dans une ambiance appréciable (aussi bien visuellement que musicalement) qui lui donne une vraie personnalité. Par ailleurs,"How to Make It in America" est loin d'être déconnectée de la vie, la vraie, puisque c'est dans un contexte de crise, sujet plus que conjoncturel, qu'elle se développe, sans parti pris, ni morale. Une série qui mérite donc une suite... et vite !

Rosemary Guy Envoyer un message au rédacteur