ZÉNITHAL

La très bonne surprise de la fin d’été

Ti-Kong, homme à l’appendice aux énormes proportions et ancien acteur porno, est resté 8 ans dans le coma, avant de devenir influenceur et écrivain. Francis, qui n’en peut plus au bout d’à peine 182 jours, des un an d’abstinence que lui impose sa compagne de 10 ans, Sonia, débarque au cours de sexe-kido de celle-là, faisant un scandale du fait de la présence de Ti-Kong, alors invité, que Sonia admire et qu’il considère comme son rival. Mais lorsque le corps de Ti-Kong est retrouvé, la bite sectionnée, Francis est accusé du meurtre. Arrêté, Francis parvient à s’échapper…

Voici une comédie française, directement adaptée d’un court métrage, qui non seulement va vous faire vous poiler, mais pourrait bien rapidement devenir virale. Car "Zénithal" est non seulement un film à l'humour absurde efficace, aux dialogues sexués absolument énormes, mais c'est aussi un oeuvre gentiment empreinte de l'air du temps politique, tout en réussissant à être profondément politiquement incorrect. Le résultat est donc tout juste jubilatoire, en mettant pour son grade à un peu tout le monde, religion, machisme, féminisme... tout en positionnant un personnage féminin fort et déterminé face à une bande de mec qui ne pensent qu'avec leur bite.

Il faut que l’autopsie de Ti-Kong a le mérite de poser clairement les choses, puisque celui qui s’est « décabiter » montre à l’IRM qu’il y avait dans son sexe un cerveau. À partir de là le scénario peut forcément parti en vrille, convoquant notamment savant fou à la libido ambivalente et traumatisé par les femmes (Xavier Lacaille, excellent). Côté mise en scène Jean-Baptiste Saurel s’amuse à parodier les films de kung-fu, utilise les codes de certains films d’horreur ou de braquage (la préparation du plan pour arrêter les menstruations des femmes…), et se paye même quelques tranches de balade romantique (le chanson à la guitare du "Behing Blue Eyes" des The Who par le méchant de l’histoire). Mais le summum du plaisir, que l’on ne saurait bouder, vient de dialogues presque hors de contrôle, qu’il s’agisse de menace de « tatouer un champi sur la joue », ou d’expression du type « la bite ne fait pas l’homme », ou « je suis l’apôtre, vous êtes ses poutres »… Alors autant ne pas bouder ce plaisir et vous précipiter pour voir le film en salles avant la rentrée !

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

Laisser un commentaire