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WONKA

Un film de Paul King

Une honnête comédie de Noël

Willy Wonka est un jeune chocolatier plein d’espoir : après avoir parcouru les quatre coins du globe, le voilà qui arrive en ville avec l’idée de conquérir le marché du chocolat. Armé uniquement de son talent et de sa grande naïveté, une foule d’aventures plus ou moins déplaisantes attend le jeune candide, à commencer par le cartel du chocolat qui règne en maître sur la ville…

Wonka film movie

Si vous aimez les visages symétriques à l’air bienveillant, les bons sentiments en tartine qui vous mettent dans l’ambiance de Noël et les farandoles de sucre qui rendent (littéralement) dingue, alors "Wonka" est peut-être le film qu’il vous faut pour patienter sagement jusqu’au 25 décembre. Paul King (le réalisateur de "Paddington") signe ici un film sur la jeunesse du célèbre chocolatier, montrant la manière dont celui-ci a fondé son usine et son empire du chocolat. On oublie ici la ligne tracée par Roald Dahl dans "Charlie et la chocolaterie", dont avaient été tirés deux films (le premier réalisé par Mel Stuart en 1971, puis l’indémodable version de Tim Burton sortie en 2005) et on repart sur un scénario neuf, où Willy Wonka est un jeune homme gracieux et naïf, incarné avec enthousiasme par Thimothé Chalamet.

Un personnage qu’on qualifierait de gentil dans un univers où tout le reste du casting semble se diviser entre deux cases : les gentils et les méchants. Dans ce monde manichéen, les méchants sont à la tête du redouté cartel du chocolat qui tient la ville et corrompt les forces de l’ordre à force de friandises, ou d’un couple d’aubergistes-blanchisseurs façon Thénardier. Une amusante analogie se met alors en place tout au long du film, propulsant le chocolat à la place d’une drogue, prenant sa source au sein même du clergé qui semble le vénérer au même titre que Dieu le père.

Une foule d’inventions facétieuses viennent s’ajouter à une histoire principale sans grande surprise, prônant le partage et la poursuite de ses rêves avec un aplomb proche de la mièvrerie. Un sentiment qu’on est cependant consentant d’endurer en cette période de grand froid qu’on appelle décembre. Ses mantras sirupeux sont au cœur des quelques chansons du film qu’on oublie malheureusement aussi rapidement qu’on les a entendus, à l’exception faites de celle d’Oompa-Loompa incarné par un Hugh Grant grognon à souhait, seul personnage semblant se détacher un tant soit peu de la catégorisation des gentils et des méchants.

Un film à voir donc en toute connaissance de cause : parce qu’on aime sourire bêtement devant des phrases à l’amour mou, voir un Thimothée Chalamet plus enjoué que jamais et entendre une salle crépiter de pop-corn.

Amande DionneEnvoyer un message au rédacteur

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