Festival Que du feu 2024 encart

WILDERNESS

Un film de Michael J. Basset

Sanglant

Suite au suicide de l'un d'entre eux, plus sensible et souffre douleur, un groupe de jeunes prisonniers est emmené en expédition sur île... pour vivre à la dure pendant quelque temps. Mais lors d'une promenade, certains d'entre eux agressent un vagabond, et le groupe se retrouve alors traqué par quelque chose qui pourrait être une créature...

Sur un scénario simple mais efficace, qui s'appui sur les disparités entre personnages, potentiellement dangereux (violeurs, psychopathes...) et sur leur rencontre avec un groupe de campeuses aux formes généreuses, Wilderness nous la joue film sanglant. La bonne idée du film est de ne pas joues très longtemps sur le suspense de l'identité du traqueur, mais plutôt d'exploiter à la fois la configuration des lieux et les affrontements internes au groupe pour créer l'angoisse. Entre les divers et impressionants camouflages adoptés par le poursuivant, et les chiens ou loups régulièrement lâchés au son d'un sifflement venu de nul part, la tension augmente au fil du récit.

Et cela crée une peur vicérale, alimentée par de réguliers flots de sang et de vicéres dégounilantes. L'on se doute que peu des personnages survivront, sur cette île à la forêt envahissante, dont la topographie est parfaitement exploitée, et l'on s'inquiète de la prochaine flèche qui transpercera la chair de certains ou des machoires qui déchoquetteront les entrailles d'autres. Filmé avec nervosité palpable, monté avec rythme, 'Wilderness' dégage autant une sauvagerie joussive qui ravira les amateurs de slasher, qu'une pression psychologique confrontant bêtise abyssale et instinct de survie, qui permettra aux autres de se raccrocher à un intéressant réalisme vengeur. Une réussite qui prouve que le slasher est un genre qui peut encore se renouveller avec intelligence.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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