THE WALKER
Elégant
'The walker' est à l'image de son protagoniste principal, un thriller classieux et élégant. Abondant en dialogues cousus main, tantôt humoristiques, tantôt acides, le script entretien le mystère autour du meurtre, mêlant démêlés politiques et affaires de moeurs tout en faisant se porter les soupçons sur plusieurs de ces femmes ou de leurs maris respectifs. Avec sa pleiade d'actrices de renommée, dont Lily Tomlin, Kristin Scott Thomas, Lauren Bacall, Paul Schrader réunit sans conteste l'un des plus beaux castings de l'année.
En tête d'affiche, Woody Harrelson interprète avec rigueur et tenue un homosexuel cultivé, raffiné et maniéré, sans pour autant tomber dans la facile caricature. Le discours même de son personnages est d'ailleurs assez éloquant, considérant que 'se balader bras dessus bras dessous au Greenwitch village' serait grotesque. 'The walker' apparaît du coup comme le portrait d'un homme libre et qui entend bien le rester. Dans son enquête désespérée, il est aidé de son amant, le toujours crédible Moritz Bleibtreu , que l'on voit décidément de plus en plus, et dont le personnage touche par sa volonté d'épauler un compagnon qui ne fera vraisemblablement pas d'entorse à ses nombreux principes pour le garder. Apprendre l'humilité est peut être parfois nécessaire.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur