LA VOLEUSE DE LIVRES
Académique
Autant le dire d'emblée, l'adaptation du roman éponyme de l'Australien Markus Zusak n'est pas des plus légères. Si la reconstitution du quotidien d'un village allemand, de 1938 jusqu'aux lendemains de la guerre est plutôt de qualité, l'absence d'épaisseur du personnage principal, jeune fille réservée tombant amoureuse des livres (et potentiellement du jeune juif caché par ses parents adoptifs), fait que le film manque cruellement de profondeur, ceci malgré quelques personnages secondaires attachants.
Entre une scène d'autodafé plutôt glaciale et réussie, et de nombreuses lourdeurs (la chanson entonnée dans le bunker, le repêchage du prétendu journal intime...), subsistent tout de même ce père complice (Geoffrey Rush, tout en finesse et complicité) et cette mère faussement stricte (Emily Watson, raide et maline). Quant à la voix-off personnifiant la mort, qui introduit l'histoire et revient ponctuellement pour commenter certains passages, elle dénote tellement avec tous le reste, qu'elle confine presque à la plaisanterie.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur