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VIVA LALDJÉRIE

Un film de Nadir Moknèche

Une vision désenchantée de l'Algérie moderne, où l'espoir perdure cependant

Loin des violences terroristes, trois femmes se sont organisé une nouvelle vie à Alger. Goucem (Lubna Azabal), la fille, organise sa vie de femme libérée entre un amant marié et des nuits en boîtes plutôt chaudes. Sa mère Papicha (Biyouna), se languit d’un passé de danseuse de cabaret. Et dans le même immeuble, Fifi (Nadia Kaci) se prostitue, sous les regards accusateurs des voisins…

Difficile de dire ce qui fait la force du nouveau film de Nadir Moknèche (Le Harem de Madame Osmane). Peut-être sont ce les couleurs de cette ville chaude, aux nuits agitées et animées ? Peut-être est-ce la tension quasi permanente que l'on sent poindre sous les sourires de façade, les gestes quotidiens, les heurts érotiques réguliers avec des hommes à la fois méprisants et subjugués.

En tout cas, c'est certainement grâce au dynamisme et au charme fier des trois interprètes principales. Chacune égraine les pouvoirs et faiblesses de la femme moderne, face à une société qui la voit pas, une société en perpétuel jugement envers elle. Il ne fait pas bon être une algérienne seule dans ce film. Et même si l'héroïne principale place son espoir dans celui qu'elle croit être un homme bien, un des seuls qui la respecte, lui laisse une autonomie, l'issue paraît cependant bien incertaine pour elle et son désir d'indépendance.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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