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VERSUS

Un film de François Valla

L’art de ne tenir aucune de ses promesses

Achille subit une terrible agression dans un bus parisien. Après quelques mois, au moment de passer des vacances avec ses amis, il semble s’être pleinement reconstruit. Mais les apparences sont souvent trompeuses…

Versus film image

Pour son premier long métrage, François Valla n’a pas manqué d’ambition en voulant teinter de nombreuses références horrifiques une chronique adolescente située au bord de la mer. Flirtant entre le drame social, le thriller et la figure sacro-sainte du giallo, "Versus" se heurte malheureusement à tous les écueils possibles, rendant le résultat difficilement supportable. L’histoire est celle d’Achille, un beau brun ténébreux victime d’une violente agression dans un bus de nuit. Si sa gueule d’ange a rapidement cicatrisé, les traumatismes psychologiques semblent être plus importants, au point d’exploser durant les vacances estivales.

Avec une hypersexualisation des corps féminins peu justifiée, des séquences faussement subversives et des dialogues souvent risibles, le film échoue totalement dans sa volonté à s’emparer de plusieurs genres pour en casser les codes. Au mieux série B pour adolescents éméchés en fin de soirée, cet essai stylistique s’avère une œuvre dont l’esthétisme soigné ne saurait masquer la vacuité scénaristique dans laquelle elle enferme ses protagonistes. Malgré les quelques qualités formelles de l’ensemble, "Versus" n’est en aucun cas au niveau des récentes tentatives hexagonales de cinéma de genre. Pire, il a plutôt tendance à entacher la dynamique…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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