LE VENTRE DE JULIETTE
Un parti pris de départ intéressant, rapidement alourdi par des personnages secondaires caricaturaux
Poser en principe de base que Juliette est bien la seule à penser qu'avoir un enfant à son âge est une bonne chose, a permis à Martin Provost d'éviter tous les clichés des psycho-drames habituels liés aux parcours des filles mères. Confier ce rôle délicat et poétique d'éternelle positive à Julie Marie Parmentier, la révélation des Blessures Assassines, était également gage de promesses, la comédienne montrant à merveille des éclairs d'audace et de maturité sous des allures chétives.
Alors d'où vient ce relatif sentiment d'attendu. Peut-être de l'impression que le scénariste n'a finalement pas grand chose à dire sur l'état de son héroïne. Développant à outrance les seconds rôles, souvent comiques mais répétitifs (Nathalie Richard en sœur bourgeoiso-hystérique et Carmen Maura en délirante cleptomane régressive qui se déguise en 'boucles d'or' pour sortir roder la nuit…), il finit par en oublier son sujet. Seule l'absence du père apporte un peu d'émotion au récit, au travers des apparitions de Tom Novembre décidément toujours aussi mystérieux.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur