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VANITY FAIR

Un film de Mira Nair

Alice au pays des vipères !

Dans l’Angleterre Victorienne, la vie d’une intrigante, ses réussites, ses échecs...

Adapté d’un classique de la littérature anglaise, ce film narre les aventures d’une jeune femme bien plus moderne qu’il n’y parait, dans ce monde faste mais plein d’intrigue et de rancœur. Or dans le propos de la réalisatrice, le personnage principal qui se cherche en permanence, perd par moment de son aura et disparaît au profit des autres personnages, qui deviennent, plus le film avance, bien plus intéressant qu’elle.

Alors qu’elle retranscrit avec merveille l’ambiance des hauts lieux de la noblesse et de leurs excès, il lui arrive par moment d’accentuer le coté brillant, strass et paillette, virant même dans la comédie musicale indienne (son pays d’origine !). Les décors et les costumes sont fabuleux, pleins de coloris du baroque, mais aussi de modernité, et le casting suit parfaitement cette orientation, avec des visages expressifs et des comédiens semblant très concernés par les textes qu’ils débitent.

D’ailleurs se situe ici un autre problème. Si par moment le texte, la tournure et les répliques collent parfaitement au style de l’époque et au caractère des personnages, il arrive aussi à d’autres moments d’entendre des dialogues complètement insipides, comme si le scénariste était parti se coucher. Si certaines déclamations permettent des envolées lyrique d’autres tombent à plat. D’ailleurs au cours du film, ce sont les affrontements verbaux qui réservent les moments les plus savoureux, sans atteindre le niveau d’un RIDICULE de Patrice Leconte.

Parmi les autres points positifs, il faut voir le casting, Reese Winterspoon en tête suivie par l’excellent Gabriel Byrne en comte manipulateur. Ces deux comédiens s’investissent à fond dans leur rôle et portent certaine scène sur leurs seules épaules. En fin de compte, un film en costume plein de brillance, de faste mais dont le propos est plus qu’amer. Une image magnifique, comme les décors et les costumes, mais un propos un peu terne par moment.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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