UNFRIENDED : DARK WEB
La reprise des codes du premier film
Un groupe d’amis décide de se retrouver sur Skype pour une soirée jeux. Matias, jeune homme en recherche de nouvelles technologies dans le but de communiquer avec sa petite amie sourde, explore alors les fonctions de son nouvel ordinateur. Il y découvre un dossier crypté. Avec l’aide de ses amis, Matias va alors s’enfoncer dans le côté sombre d’Internet…
Comme pour le premier volet, "Unfriended", on ne saurait que trop conseiller de voir cette suite sur ordinateur, afin de profiter d’une réelle immersion.
"Unfriended : Dark Web" reprend donc le même principe de partage d’écran où le spectateur voit directement l’écran du personnage principal, Matias O’Brien. Bien que ce type de mise en scène soit maintenant connu du publique, elle fonctionne toujours aussi bien. Cette méthode nous donne en effet l’impression d’être également en conversation avec les personnages, ce qui permet aux spectateurs de rentrer totalement dans l’histoire et de s’identifier.
Si le film est rempli de rebondissements, il ne va pourtant pas procurer spécialement de peur aux spectateurs, mais plutôt une angoisse vis-à-vis de leurs ordinateurs, en faisant écho à leurs propres expériences avec Skype et Internet.
Un Dark Web cliché
Le scénario se base malheureusement sur tous les clichés que les spectateurs non-initiés au Dark Web peuvent avoir du « dark web » : Hacking, RedRoom, meurtres, ventes louches, et crypto-monnaies… C’est ce qui va parler à ces spectateurs qui auront, sous les yeux, exactement ce qu’ils imaginent du web caché, et pourront ainsi profiter pleinement de l’intrigue du film et d’un final plutôt surprenant.
Mais comme tout est très exagéré, cela peut également perdre en crédibilité à certains moments du film, particulièrement lorsque l’on voit la rapidité d’exécution des malfaiteurs qui est complètement irréaliste.
La communication au cœur du problème
La difficulté de communication entre les personnages est au centre du film, notamment avec la petite amie de Matias, Amaya qui est sourde et communique majoritairement en langue des signes ou par écrit. C’est un choix scénaristique très intéressent puisque la difficulté de communication entre les deux personnages va dès le début du film installer une atmosphère plutôt anxiogène.
Cela continuera durant le film entre Matias et ses amis qui ne pourront plus communiquer aussi facilement, et s’entraider deviendra d’autant plus difficile. C’est ce qui peut alors frustrer le spectateur, impuissant devant les situations horribles dans lesquelles sont les personnages.
Cléa BerchiattiEnvoyer un message au rédacteur