UNE EMPLOYÉE MODÈLE
Une intrigue trop prévisible et un fin pas du tout crédible
François est sur le point de divorcer, mais fidèle à ses idées, refuse de vendre sa boîte d’informatique aux américains, ceci malgré les multiples pressions. Un soir, il récupère une jeune femme sur le bord de la route. Battue par son mari, elle va décider de travailler tout de même, et devenir la secrétaire modèle…
Ce petit film policier français aurait pu passer pour une œuvre sans prétention, si son réalisateur, qui est aussi scénariste ne tentait pas de faire passer des vessies pour des lanternes. Un logiciel est paraît-il ici inviolable, les américains sont plus méchants que nature, et le spectateur voit les coups montés venir, à des lieues à la ronde. Bien entendu, il se doute que cette histoire de mari violent n'est qu'un prétexte pour séduire l'homme d'affaire, et éventuellement le faire chanter. Mais l'intrigue devient dans la dernière demi-heure, si faussement compliquée, qu'il en perd son latin. Pour lesquels des amércains travaille-t-elle ? Les mêmes que l'ambitieux personnage de Todeschini ? Pas sûr.
Et le dénouement, tout comme les derniers retournements de situation, sont si peu crédible, que cela frise le ridicule. Quand la jeune maîtresse, se demande " ce qu'elle pouvait avoir d'exotique pour un patron français ", on se doute que c'est le goût de l'aventure, ou une nouvelle jeunesse, que le scénariste avait en tête. Malheureusement, si Berléand est égal à lui même, et particulièrement savoureux dans les scènes avec sa femme (fan de Pierre Bachelet), la jeune Delphine Rollin n'investit pas son rôle de manière convaincante. Un ratage presque complet.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur