UNE AFFAIRE QUI ROULE
Une comédie sous influence médicamenteuse, qui confirme le talent de Clovis Cornillac
L'une des premières réussites de l'année sera donc française. Avec ce premier film, Eric Véniard réussit une jolie comédie alliant à la fois satire sociale (les démêlés du cuisto avec sa banque ou ses anciens employeurs), série de portraits (le collègue de formation, baratineur et accroc au sexe), et pure comédie. Au cœur de ce récit sur la difficulté de devenir seul maître de son avenir, un autre personnage devient le déclencheur des situations les plus cocasses : les calmants.
Mélangés à du rhum et du jus d'orange, ils constituent le cocktail détonnant qui donnera les meilleurs scènes du films (le repas avec les beaux parents…), mais sera source de quelques répétitions qui peuvent paraître un peu lassantes. L'interprétation effectue quant à elle un sans faute note. Clovis Cornillac ('Une affaire privée', 'Carnages'), pour une fois dans un vrai premier rôle, joue de son allure de brute épaisse alliée à une sensibilité à fleur de peau. Il est le ciment de cette comédie. Denis Podalydès est truculent en écrivain inaccompli, passant du pathétique au ringard avec nonchalance. Enfin, Axelle Laffont révèle de véritables talents de comédienne, en hôtesse de l'air un rien dépassée par les évènements.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur