Festival Que du feu 2024 encart

UN PETIT AIR DE FAMILLE

Un tendre recueil sur la famille au sens large

5 courts métrages qui développent la notion de famille, de l’âge de pierre à aujourd’hui, en passant par un monde où ce sont les enfants qui prennent soin des parents…

Un petit air de famille film animation image

"Un petit air de famille" est un recueil de 5 films courts animés, représentations diverses des liens familiaux, venus de Russie, Japon, République Tchèque et Royaume Uni. En ouverture, "Un grand coeur" est l'histoire amusante d'une famille préhistorique, faisant la découverte de toutes sortes d'animaux, cherchant refuge auprès d’eux. Avec des traits ressemblant à du fusain (pour les contours et quelques éléments de décors) et des couleurs ponctuelles aux pastels grasses, ce petit conte déjanté usant du comique de répétition et de grommellements, séduit, notamment grâce au personnage de la mère, profondément agacée. Second segment, "Bonne nuit" dresse le portrait de deux enfants qui dorment cote à cote, montrant une certaine rivalité, jusque dans leurs rêves. Mais surgit une forme violette contre laquelle ils ne pourront rien séparément. Un bel esprit de fraternité mêlant sur papier, traits au crayon et peinture, et un accompagnement musical coordonné avec l'action.

S'en suit "Le cerf volant", tourné en stop-motion (animation image par image), avec des figurines de papier collé ou superposé, et des textures type feutre (l'herbe...), moquette ou tissu (les vêtements, le cerf-volant...), mais aussi quelques motifs à la craie. On y découvre un gamin retrouvant son grand-père, avec lequel il joue au cerf-volant, et qui peu à peu s'effacera au fil de l'envolée de chacune des couches de papier qui composent son corps. Une tendre et émouvante évocation de la vieillesse et la mort, vue à hauteur d'enfant. "Le monde à l'envers" dispose ensuite sans doute d'une très bonne idée, en plaçant les enfants en responsables de leurs parents, ces derniers agissant comme des gosses. Mais l'aspect enfantine et brouillon, et finalement peu avenant du dessin (traits fin noirs et coups de feutres de couleur), gâche un peu le plaisir du spectateur.

Enfin, "Le caprice de Clémentine" vient clore l'ensemble, avec l'histoire d'une petite rouquine habillée en orange, voulant absolument que sa grand-mère la porte, et qui finit par se perdre en forêt. Sa rencontre avec différents animaux ou objets (un lapin peureux, un escargot trop lent, un cheval rapide, un pigeon qui vole trop haut, une barque trop vieille...), va la faire grandir un peu. De factures différentes, les cinq courts-métrages de ce recueil forment un ensemble thématiquement cohérent, racontant au delà de la notion de famille, le rapport à un proche, notamment aux parents et grands parents. Osant aborder également le thème difficile de la mort, tout en traduisant à merveille l'élan d'affection d'un enfant pour son grand-père, on retiendra surtout "Le cerf volant", qui constitue sans nul doute le meilleur court métrage du recueil.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

Laisser un commentaire