UN NOM POUR UN AUTRE
Une histoire d'identité presque trop courte
Histoire d'identité au travers de récurrents changements de nom, « Un nom pour un autre » est tiré d'un best seller américain, qui s'avère une histoire assez originale d'intégration et d'affirmation d'une personnalité. Initialement renommé Nikhil par ses parents, le gamin choisira son vrai nom lors de son premier jour de classe. S'en suivent de classiques brimades, qui le mèneront dès l'université à choisir un prénom plus classique, amércanisé, comme son mode de vie. De volonté farouche de s'intégrer en mépris des traditions et des ancêtres, il n'y a pas loin. Et le gamin devenu adulte s'éloigne alors de ses racines.
Moraliste, cette belle histoire de culture et d'acceptation de ses origines, paraît un peu démagogique et communautariste par certains cotés, car le salut pourrait bien venir de sa propre race. Mais le discours est bien plus fin que cela, prônant l'adapation des modes de vie et le mélange des peuples. Difficile de retranscrire une pareille histoire, balayant près de 35 ans d'une vie, en à peine deux heures. Du coup, malgré l'intensité du propos, on reste un peu sur notre faim. Une impression renforcée par le peu de relief que revêt la mise en scène de l'accident et de la révélation, en flash back, du « secret » entourant le choix du fameux nom: Gogol. Dommage.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur