UN COUP DE MAÎTRE
L'art serait il forcément une arnaque ?
Alors que l’un de ses peintres fétiches, Renzo, ne vend plus un seul tableau et semble être passé de mode, le marchand d’art Arturo lui trouve une commande d’entreprise. Après avoir brisé le contrat de manière abrupte et provocatrice, ce dernier est victime d’un accident. Amnésique, Renzo lui raconte les principaux éléments de sa vie, mais il se retrouve tenté de le faire disparaître pour faire remonter sa cote…
Après une scène rapide d’introduction, "Un coup de maître" est construit en un long flash-back, revenant 5 ans en arrière, afin d’introduire, non sans humour, les personnages (Renzo, un artiste qui ne vend rien, tire sur ses tableaux ; Arturo, vendeur d’art, accessoirement assassin) et l’origine de leur relation : un accident dans lequel Renzo a perdu la mémoire. Le point de départ de l’arnaque est d’ailleurs une idée de génie : faire passer pour mort un auteur, afin de faire remonter sa cote.
Rebouclant sur la fin avec les scènes du début, le scénario de cette comédie fait un peu traîner en longueur ce qui était initialement un très bon pitch, multipliant les scènes d’excentricité colérique du peintre et les digressions sur la vraie nature de l’art et les dérives du marché (l’achat de toute la galerie d’un coup par un Cheikh...). Heureusement, les deux interprètes principaux, Guillermo Francella ("El clan", "Felicidad") et Luis Brandoni, semblent réellement s’amuser, bien plus surpris sans doute, que le spectateur, de l’issue de cette histoire.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur