TURBO KID
Post-apocalyptiquement fun !
Dans un monde post-apocalyptique, un jeune homme, orphelin, survit comme il peut et essaie de faire perdurer l’enfant rêveur qui est en lui, notamment grâce aux divers objets qu’il trouve dans les ruines des alentours. Alors que le cruel et despotique Zeus continue de terroriser les survivants de la région, le Kid rencontre la jeune Apple…
Sortie le 26 janvier 2017 en VOD
Voilà un objet merveilleusement fun, qui allie parodie et ambiance rétro dans un univers post-apocalyptique pouvant aisément rappeler "Mad Max" ou "Waterworld" (le personnage de Michael Ironside ayant des airs du « Diacre » incarné par Dennis Hopper). Pour cette production canado-néo-zélandaise, un trio est à la réalisation : les membres du collectif québécois RKKS, qui s’est fait connaître sur la toile pour ses fausses bandes-annonces reproduisant le style des années 80. L’atmosphère est la même ici, puisque l’introduction de "Turbo Kid" explique que l’histoire se déroule dans le futur… en 1997 !
On a donc droit à un teen movie uchronique qui cultive ouvertement le kitsch et la nostalgie, avec des couleurs acidulées, des personnages volontairement caricaturaux (et le jeu qui va avec), des rebondissements qui ne cherchent aucune vraie cohérence (tout en proposant miraculeusement un scénario qui tient la route), des délires en tout genre (dont un goût prononcé pour le gore à l’esthétique ketchup) et de multiples clins d’œil à la culture pop (pas seulement ciné).
Côté interprétation, mention spéciale à la captivante Laurence Leboeuf, qui s’en donne à cœur joie avec son personnage déluré qui arbore en permanence un sourire de gamine innocente et enthousiaste, quelle que soit la circonstance – elle parvient même, au milieu de cette grande récréation que constitue "Turbo Kid", à faire surgir une émouvante tendresse. Le tout est délicieusement régressif et on en reprendrait bien une tranche !
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur