TURBO
De doux rêveurs
A la lecture du synopsis, nombreux d'entre vous vont se dire qu'ils ont déjà lu le même résumé récemment... mais avec un avion à la place du mollusque. En y réfléchissant bien, la base scénaristique de "Turbo" (du surnom de cet escargot pas banal, capable d'aller très vite...) est assez proche de celle de "Planes" et donc du premier épisode de "Cars". La différence ? Une mise en place efficace et drôle, tirant parti du formidable décalage entre escargot et vitesse, et surtout de vrais personnages, attachants, et si l'on peut dire... humains.
Car non seulement les deux frères escargots (le turbulent et le sage, l'aventureux et le rangé) sont formidables dans leur relation faite d'incompréhension mutuelle façon buddy-movie, mais le duo humain correspondant (deux Mexicains vendeurs de tacos) est aussi trognon que touchant. À la recherche d'une manière de faire connaître leur commerce, un peu geek sur les bords, ils ne savent pas quoi choisir après s'être notamment déguisés en tacos et churros... Et voici l’un des deux lancé dans la course auprès de son ami silencieux et d'une amusante bande de perturbés de la caboche, escargots adeptes du tuning persuadés d'être rapides.
Bien sûr, les passages durant la course (contre nature, puisque contre des vraies automobiles) n'échappe pas aux clichés (le champion charismatique pas si gentil...), mais l'inventivité est au rendez-vous, le scénario tirant parti à merveille des différences entre humains et mollusques, introduisant les objets de l'un dans le monde de l'autre et dressant d'amusants parallèles (la terrifiante tondeuse, la tomate telle un Graal, la boisson survitaminée...). Du coup, petits et grands risquent bien de se régaler.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur