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LES TROIS BRIGANDS

Un univers captivant

Alors qu'elle est emmenée en diligence à l'orphelinat, une petite fille, bien maline, est capturée par trois brigands assoiffés d'or, qui espèrent en tirer une rançon...

L'adaptation en long métrage d'un livre de Tomi Ungerer, lui même conteur en voix-off sur le film, par une équipe allemande est une vraie réussite. Ceci principalement au niveau de l'animation, traditionnelle, qui donne aux décors un charme inquiétant, et qui confère aux personnages, relativement schématiques (surtout les brigands) des silhouettes aussi grossières que séduisantes. Servie par un scénario digne d'un plus noirs conte, elle donne naissance à un univers fait d'une forêt où de nombreux détails sont « éclairés » les uns après les autres et de champs de navets aussi désertiques qu'inquiétants.

Les personnages plairont aux enfants, qu'il s'agisse de la petite fille en jupons roses, prenant soin de sa lapine en peluche et usant de sa fausse candeur pour manipuler d'avides adultes, aux sombres brigands, aussi mal organisés que râleurs et faussement insensibles. Face à eux se dressent l'immonde et filiforme tenancière d'un immonde orphelinat qui sera l'enjeu de cette aventure à hauteur d'enfant, que tous les publics pourront apprécier, pour sa noirceur et sa magie. Qui a dit que l'animation 2D était moribonde?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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