TRANSFORMERS : RISE OF THE BEAST
Des images de synthèse à n'en plus finir
Unicron, Dieu destructeur de planètes, a autrefois tenté de s’emparer de la « clé », qui lui permettrait de disposer d’un pouvoir absolu et d’engloutir tous les univers. Protégée par les Maximals, des transformers aux allures d’animaux, dont Optimus Primal, celle-ci fut divisée en deux parties, alors que ce dernier échappa à Unicron, s’envolant avec quelques compagnons pour une autre planète. Des milliers d’années plus tard, en 1994, à New York, Noah, qui essaye de prendre soin de son petit frère anémique, va de refus d’embauche et refus d’embauche. Volontaire pour un vol lors d’une soirée de charité dans un musée, il croise le chemin d’Elena, experte en artefacts anciens, qui vient de déclencher un mécanisme inattendu en examinant en douce une étrange statuette…
Pour ce sixième volet de la saga "Transformers", si l'on exclut le spin-off "Bumblebee", peu de grandes nouveautés à se mettre sous la dent. On revient en arrière dans le temps, mais les autobots combattent déjà les Decepticons, et essayent de protéger une clé aux pouvoirs immenses, divisée en deux parties, que Scourge, le sbire du dieu Unicron, tente de récupérer pour son maître, laminant tout sur son passage. On notera certes la présence d'une autre race de transformers, les Maximals, avec des formes d'animaux (difficile cependant d'y voir une réelle logique, puisqu'on sort du coup du mécanique – la voiture - pour aller vers l'organique), et voulue comme antérieure aux autobots, à l'image d'une race « sauvage » qui les aurait engendrés (une « évolution » robotique en sorte)... Enfin, la virée au Pérou, où se déroule une partie de l'intrigue, tourne rapidement à la carte postale touristique autour d'une fête d’une localité proche du Machu Pichu (plus inutile en termes de contexte, tu meurs...), et reste à l'état de tentative de dépaysement.
Les fanas d'images de synthèses seront sans doute ravis, personnages, cascades et scènes d'actions étant dominés par celles-ci, les spectateurs qui attendent un scénario un minimum cohérent, un peu moins. En effet, si l'on fait la connaissance intrigante de Mirage, autobot capable de se démultiplier fictivement avec des hologrammes de lui-même, en début de métrage, les enjeux au niveau des robots comme des humains sont progressivement relégués à un niveau anecdotique (le destin de Bumblebee, les difficultés du petit frère du héros...) au fil du film.
Globalement les tentatives d'humour volent toujours au raz des pâquerettes (« j'ai pas peur, c'est juste une fuite d'huile »...), et les dialogues sont par moments aussi affligeants que ridicules (les considérations de dates totalement absurdes de l'experte en archéologie face à une cité souterraine qu'elle vient de découvrir...). Mais surtout, malgré le pouvoir destructeur de tout ce beau monde, les situations se résolvent avec une facilité qui laisse pantois (les galeries empruntées à 500 m de l'objectif mais qui mènent comme par hasard pile au bon endroit, ou pire la portée incroyable du Talkie Walkie du petit frère !). Au final, on ressort du film des images chancelantes plein la tête, submergé par une overdose d'action qui ne laisse pas le temps de réfléchir aux enjeux de l'histoire, fumeux, autant que les liens entre les personnages. Et le coup de grâce nous est asséné par la scène bonus finale, lorgnant vers une autre franchises… et ses multiples jouets possibles.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur