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TRANSFORMERS LE COMMENCEMENT

Un film de Josh Cooley

Un retour aux sources plutôt convaincant

Sur la planète Cybertron, la vie est devenue impossible à la surface et les bots vivent sous terre, dans une immense ville, la plupart d’entre eux n’ayant de Cog, cet élément sur la poitrine qui leur permet de se transformer. Ces derniers sont condamnés à travailler dans les mines, pour en extraire un minerai bleu, source d’énergie, appelé l’energon. Ceux qui en disposent, partent eux en mission avec leur leader, Sentinel Prime, à la recherche de la matrice du commandement, qui autrefois assurait une source d’énergie intarissable à la population. Mais, parmi les mineurs, Orion Pax n’a de cesse d’enfreindre les règles, et entraîne son ami D-16 dans la course des 5000 de Iacon, pourtant réservée aux transformers…

Avouons-le, après le film d'animation de 1986, et la série de films, dont on retiendra surtout le sympathique premier épisode, "Transformers" signé Michael Bay (2007), on était un peu inquiet de voir débouler un nouveau film d'animation en images de synthèses sur les bots capables de se transformer en véhicules ultra-armés. Mais rapidement nos inquiétudes sont dissipées, grâce d'abord à la qualité de l'animation, remarquablement fluide, qui nous entraîne d'emblée dans un flot d'action décomplexé, à la suite d'un inconscient mineur appelé Orion Pax, qui s'est introduit dans les archives et se retrouve poursuivi par des robots gardiens, avant de retrouver son ami D-16 qui le cachera dans une benne pour lui sauver la mise. Non seulement les mouvements des personnages sont suivis avec un sens du volume, mais la représentation de la ville (avec un bas et un haut en presque miroir, a des aspects du "Cinquième Élément" qui seront déjà familiers à nombre de spectateurs.

A la faveur d'un scénario à la Hercule contre Goliath, qui paraît assez simpliste au premier abord, on se retrouvera finalement plongé dans une quête qui prend au final tout son sens par rapport à ce qui fera ensuite la lutte entre les ennemis Optimus Prime et Megatron. Il est d'ailleurs presque dommage que la bande annonce donne de ce point de vue déjà une partie des réponses aux spectateurs, gâchant un peu la surprise de qui va devenir qui parmi le groupe de rebels. A partir d'une trame convaincante, "Transformers, le Commencement" a le mérite de la découverte, qu'il s'agisse des mines d'énergon instables, du train de déchets dont les rails se recréent au fil de son trajet parfois vertical, de la surface de la planète aux épineuses éruptions, ou encore des vaisseaux organiques du peuple ennemi. Ample et dépaysante, la mise en scène permet au petit groupe (dont on admirera le casting voix français comme international) de braver de multiples dangers, pour le plaisir des fans de la saga, comme des adeptes de films d'animation orienté science fiction, l'humour enfantin distillé par petites touches raccrochant parfaitement au premier volet des films live.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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