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TOUS COBAYES ?

Un film de Jean-Paul Jaud

Compte à rebours sanitaire

Pendant trois ans, le professeur Gilles-Eric Séralini a testé l’influence des OGM sur l’organisme de 200 ans. Zoom sur les conséquences de ce type d’alimentation sur notre corps, et qui en dit long sur notre société…

Dans ce documentaire, Jean-Paul Jaud a voulu tracer un parallèle entre les OGM et le nucléaire. Association d’abord déroutante, qui s’explique au fur et à mesure des minutes, par la dangerosité et les modifications insidieuses que les deux phénomènes induisent sur le corps humain. En d’autres termes : manger des OGM ou bien habiter à Fukushima ne tue pas directement, mais peut mener à des modifications génétiques et aussi influencer notre fécondité et lourdement impacter la santé de nos futurs enfants.

N’ayant que peu de recul sur les effets des OGM sur l’organisme humain, le réalisateur commence par montrer les effets des catastrophes nucléaires sur les hommes, notamment à Tchernobyl ou au Japon à Hiroshima : enfants faibles, fœtus morts-nés avec de graves anomalies, etc. alertant ainsi sur les possibles effets que pourraient avoir les OGM sur notre corps. L’expérimentation menée pendant trois années par le professeur Gilles-Eric Séralini montre que les OGM sont responsables de tumeurs chez les rats (l’organisme du rat étant proche de celui de l’homme), principalement sur les mamelles du rat femelle (cancer du sein) et sur le rein pour les mâles, causant une insuffisance rénale. 80% des femelles ingérant une quantité importante d’OGM déclarent ainsi un cancer du sein. Il nous rappelle également que les études jusqu’alors réalisées sur les effets des OGM ne l’étaient que sur trois mois, période insuffisante pour prouver ou non la dangerosité d’un élément sur l’organisme.

En prenant un angle plus concret, le réalisateur est allé à la rencontre des agriculteurs et familles d’agriculteurs qui cultivaient leur terre avec les produits de la marque Monsanto et des OGM. Les témoignages édifiants s’enchaînent : agriculteurs qui avouent leur infertilité et impuissance sexuelle, mais aussi leur dépendance financière face aux produits qu’on leur vend, famille de Yannick Chenet, agriculteur décédé suite à une utilisation répétée de pesticides, et même les dockers qui déchargent le soja et le maïs dans les ports, premiers exposés, qui se sentent impuissants face à la situation.

Au plus hautes sphères des États et organisations mondiales, le lobby pro-OGM est un bulldozer prêt à tout détruire sur son passage pour continuer à démontrer les bienfaits de ces produits pour l’environnement et la santé. Et la bataille s’annonce difficile. Ce qui semble certain, c’est l’irréversibilité du processus qui est en route. Les OGM induisent une modification sur notre organisme de manière lente et perverse, présageant une baisse de la fécondité dans notre civilisation et l’apparition de nombreux cas de cancers… Et nous mettent donc face à une contamination invisible omniprésente.

Le documentaire se termine par une pensée qui laisse pantois : c’est la première fois de l’histoire de notre planète qu’une race a développé un système capable d’empoissonner ses petits... On ne peut que se demander à quelle fin cela est il censé nous mener.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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