Festival Que du feu 2024 encart

TOTALLY SPIES !

Un film de Pascal Jardin

Fun, latex et rythme endiablé

Alors qu'elles se baladent en ville, découvrant chacune les avantages de Los Angeles, Sam, Clover et Alex, trois étudiantes fraîchement débarquées, se retrouvent confrontées à divers accidents, dont la chute d'un Sushi géant, qui ne sont en fait que des tests pour évaluer leurs aptitudes. Le WOOHP - le World Office des Opérations Hautement Prioritaires – va ainsi tenter de les recruter, pour faire d'elles des « espionnes internationales »...

Les habitués des dimanches matins de TF1 seront satisfaits de retrouver sur grand écran l'esprit de leur série animée préférée. En effet, même si le film reprend depuis le début, en consacrant plus de 20mn à la rencontre des 3 filles entre elles et à leur refus de recrutement, qui deviendra une obligation à force d'ennuis, « Totally Spies » assure le divertissement en maintenant de bout en bout un rythme imposant, en matière d'action comme d'humour. Car c'est là l'atout principal du dessin animé: ne jamais se prendre au sérieux, quitte à ridiculiser les méchants (quelle idée réjouissante que cette marque de reconnaissance qu'est la mèche blanche franchement pas mode !) ou ses propres super-héroines, franchement superficielles (voir l'obsession pour la mode d'une d'entre elles).

Ainsi le bad guy du film (un top model méprisé et sans succès – ça ne vous rappellerait pas un certain « Bruno » sorti le même jour en salles, mais à ne pas recommander au même public... quoique...) enlève des humains célèbres pour les « fabuliser », ceux-ci n'ayant de cesse de reproduire ses tics pour rabattre sa mèche, et de répéter en choeur: « fabuleux »! C'est ridicule, mais ça marche. Plus les idées sont grosses, les situations et réactions saugrenues, plus le public adhère. En cela au moins, « Totally spies » excelle, même si l'animation n'est pas des plus fluides, mais ça n'a jamais été le propos de la série non plus. Voilà donc un dessin animé français, qui ne manque pas d'humour et de recul, cédant avec décalage aux clichés les plus convenus sur le star system et L.A..

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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