TOAST
Rivalité culinaire
Le Festival de Berlin, beaucoup plus que Cannes, a su depuis quelques années faire toujours la part belle aux petits films anglais, tels "Toast", présenté dans la section Berlinale Special au Festival 2011, et qui décrit les déboires d'un jeune garçon qui aurait bien aimé que sa mère adorée, soit capable de cuisiner. Son besoin de se sentir un jour aimé par son père sera contre-carré par l'arrivée, après le décès de sa génitrice, d'une belle-mère douée pour les petits plats (Helena Bonham Carter), avec laquelle, devenu ado, il va tenter de rivaliser.
Mais « Toast » n'est pas tant un film sur la rébellion adolescente, ou la quête de sa propre voie (le garçon s'inscrit dans une école de cuisine), qu'une comédie douce-amer sur le manque d'amour, sa manifestation passant par une rivalité culinaire sans pitié. Cette guerre, plutôt simpliste, n'en est pas moins sympathique. D'autant qu'Helena Bonham Carter excelle dans la peinture d'une mégère arriviste, qui n'hésite pas à « flirter avec un aspirateur » pour gagner le cœur du père. Au final, ce film, un rien rétro et aux détails savoureux (regardez bien la fausse cheminée...) est une petite douceur bien anglaise, à savourer en écoutant, comme le héros, des tubes des crooners français...
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur