THE TOMORROW WAR
Un honnête film de science fiction, qui aurait mérité le grand écran
Lors de la coupe du monde de football, des militaires débarquent du futur en plein match, expliquant à l’humanité qu’une guerre est en train d’être perdue quelques 28 ans plus tard, face à des extra-terrestres, et demandent de l’aide. Un an plus tard l’humanité s’est organisée et envoie à intervalle régulier des troupes dans le futur, leurs membres se faisant presque systématiquement tous massacrer. Un jour c’est le tour de Dan, père de famille au chômage, que la fille de 9 ans regarde partir avec l’incertitude de son retour…
Sortie le 02 juillet sur Amazon Prime Video
Avec comme acteur principal Chris Pratt, le héros des "Gardiens de la galaxie", Amazon Prime Video tient sa grosse production SF de l’été, avec moyens, scènes d’action impressionnantes et enjeux universels (la survie de l’humanité, rien de moins). Si le scénario s’avère un peu paresseux en termes d’aller-retour entre futur et présent, puisque l’essentiel de l’action se déroule sur la semaine où le héros se retrouve à combattre dans le futur, cette histoire a du mal à prendre une réelle épaisseur, résumant à quelques scènes les manifestations des anti-guerres (persuadés que tous ces sacrifices sont faits « pour rien ») et omettant joyeusement les changements pouvant être opérés aujourd’hui sur le futur.
On est donc loin de la stimulante complexité de "L'armée des 12 singes" (film ou série) ou de l’aspect répétitif mais efficace de "Edge of Tomorrow" avec Tom Cruise, dont le principe du film est tout de même assez proche. Mais globalement, l’étrangeté introduite par la scène d’introduction (une troupe militaire tombant du ciel dans la piscine située sur le toit d’un gratte ciel d’une ville de Miami en flamme, la découverte des créatures, leur allure protéiforme et les cris qu’elles poussent, et les quelques scènes de bataille aux réels moyens, parviennent à concocter un film d’action plutôt honnête. Seule ombre au tableau, le supposé rôle du hasard, facilitant un peu trop la tache (ou la complexifiant selon les points de vue) au héros, et les déductions un peu trop rapides qui amènent à une dernière partie pourtant plutôt bien ficelée en elle-même.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur