THE SUICIDE SQUAD
Médaille d'Or pour la Suicide Squad
Suite à un putch militaire sur l’île de Corto Maltesse, les États-Unis décident d’envoyer sur place la Force spéciale X commandée par Amanda Waller. L’objectif est simple : détruire le projet Starfish…
La "Suicide Squad" revient après le bide industriel du long métrage de David Ayer de 2016, sous une forme de reboot/suite avec quatre interprètes et leurs personnages respectifs qui font leur retour : Viola Davis en Amanda Weller, Margot Robbie en Harley Quinn, Joel Kinnaman en colonel Rick Flagg et Jai Courtnay en Capitaine Boomrang. Ne tergiversons pas : cette mouture 2021 est infiniment supérieure à celle de 2016. Là où le long-métrage de David Ayer étant ancré dans le visuel du Snyder Verse, avec une photographie sombre, un ton adulte avec peu de touches d'humour, une mise en scène quelconque et un gloubi boulga assez indigeste d'images de synthèse, la version 2021 se veut son total opposé dans tous les compartiments.
"The Suicide Squad" sent bon l'actionner des 80's avec son action située dans une île d’Amérique latine, ses militaires sadiques et moustachus, son ton décontracté et ses éclaboussures de sang en pagaille. Le premier quart d'heure plante le décor et annonce ce que sera le long métrage par la suite : un joyeux mix d'hémoglobine qui tache et gicle, de blagues potaches, vulgaires (qui ratent peu leur cible à l'image des tirs de Bloodshot), d'explosions à tout va, d'irrévérence, le tout agrémenté d'une bande originale sans fausse note. En somme, un blockbuster estival, régressif, adulte et fun, soit un mélange que peu de production américaines parviennent à fournir l'été.
Ce long-métrage est ainsi une pure récréation pour James Gunn qui pousse le curseur plus loin que ses réalisations pour Marvel/Disney ("Les gardiens de la Galaxie vol 1" et "vol 2") dans ces aventures d'anti-héros mal assortis. Et le film parvient à pousser plus loin le curseur de l'irrévérence et de la violence que "Deadpool" chez Marvel. Comme à son habitude, James Gunn agrémente son long-métrage d'une bande originale sans faute, et à l'image de sa mise en scène, dynamique. Toutefois on pourra reprocher au long-métrage quelques baisses de régimes.
Le scénario dans ses grandes lignes reste globalement sans surprise, mais néanmoins, derrière cet aspect de film de super-héros, il place quelque pics sur la capacité d'ingérence des États-Unis, ceci sans parler du personnage de Peace Maker (littéralement le faiseur de paix), pour qui tous les moyens sont bons pour obtenir la paix (à l'image du pays de l'Oncle Sam ?). Un scénario qui de plus prend le temps de construire ses personnages et leur passé, tout en rendant humaine et attachante cette équipe de tueurs, de psychopathes, de sociopathes, qui ne cherchent finalement qu'à avoir des amis, à être aimé.
Enfin, du côté du casting, c'est également un sans faute, que ce soit au niveau des rôle principaux que des rôles secondaires, et on sourit de voir les habitués de chez James Gunn que sont Michael Rooker ou encore Nathan Fillion passer une petite tête dans le champs.
"The Suicide Squad" est une véritable bouffée d'air frais dans le paysage des blockbusters estivaux et dans celui des films de super-héros, redorant un peu plus les productions DC Comics. Et il serait dommage de bouder notre plaisir devant cette équipe de têtes brûlées. Comme pour les long-métrages Marvel, pensez à rester jusqu'à la fin du générique car une surprise vous y attend.
Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur