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THE KING'S MAN : PREMIÈRE MISSION

Un film de Matthew Vaughn

Naissance du King’s man Club : un heureux événement

Fin du 19e siècle. En visite d’un camp en Afrique dans une colonie britannique comme ambassadeur de la Croix Rouge, l’épouse du duc d’Oxford est tuée dans un attentat et fait promettre à celui-ci de protéger à tout prix leur jeune fils contre les méfaits de la guerre. Une puissante organisation de grande envergure agit dans l’ombre pour déclencher la Première Guerre Mondiale, dans le but d’affaiblir par la suite le Royaume-Uni. Pacifiste convaincu officiellement, le duc d’Oxford tente de tempérer les ardeurs de son fils Conrad qui veut s’engager pour défendre sa patrie. Son implication est bien différente en secret, puisqu’il œuvre à contrecarrer les plans machiavéliques du mystérieux chef de l’organisation, qui compte parmi ses sbires le sulfureux Raspoutine, influente personnalité auprès du tsar Nicholas II…

The King's Man : Première MIssion film movie

Ce préquel de 2h11 se regarde facilement et avec plaisir, que l’on soit fan ou moins fan des aventures du Kingsman ("Services secrets", en 2015, et "Le Cercle d’Or", en 2017). Le rythme est soutenu, avec des scènes d’action et de combats bien chorégraphiées et des rebondissements presque inattendus. Le scénario est certes sans grande surprise, mais la ré-écriture de l’Histoire est habile, avec un post-crédit final prévisible mais malicieux.

Évidemment, comme tout film d’action-espionnage, il n’échappe pas à la règle des scènes héroïques improbables, le moins crédible étant les prouesses acrobatiques du duc d’Oxford, joué par Ralph Fiennes, incroyablement en grande forme malgré ses 59 ans ! Humour et flegme so british complètent un bon jeu de tous les acteurs, même si l’émotion voulue n’est pas toujours au rendez-vous.

Côté intentions louables, le message sur le pacifisme est délivré trop naïvement pour être audible : « Pas bien la guerre et la violence, mon fils ! Je vais te sur-protéger pour que tu ne deviennes pas de la chair à canon ! ». Plus subtile et vraiment bienvenue est la mise en lumière des gens habituellement invisibles, les domestiques des maisons, même s’il paraît évidemment peu crédible qu’ils soient autorisés à rester dans les pièces où de grandes décisions sont prises ou des secrets d’État sont évoqués par les dirigeants du monde.

Jean-Sébastien CauEnvoyer un message au rédacteur

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