TANTA AGUA
Tragique adolescence
Chronique d'un certain ennui, "Tanta Agua" n'est finalement pas autant le portrait d'un père divorcé que celui de sa fille aînée de 14 ans et de ses premiers émois. Sous un ciel chargé, derrière la tristesse d'un bungalow dans lequel on s’occupe comme on peut, se dessine une éclaircie dans l'horizon de cette jeune fille boudeuse à l'appareil dentaire évident.
Peu gracieuse, elle ne se met pas beaucoup en valeur. D'autant que son père a tendance à la couver un peu trop. Au travers du contact avec d'autres jeunes de son âge, c'est à un éveil mais aussi aux premières déceptions qu'elle s'expose. Le scénario simple signé Ana Guevara Pose et Leticia Jorge Romero sent le réel et le vécu. Il poursuit son chemin sur un rythme lent correspondant à l'apathie du personnage devenu principal, tandis que la météo s'adapte à son humeur, d'espoir en rage rentrée. Efficace même si peu dynamique.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur