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TAMAGOTCHI, LE FILM

Un film de Jôji Shimura

Ode à la lecture et à l'amitié, pour les tous petits

Sur la planète Tamagotchi, les enfants vivent des jours heureux. Seul l’un d’entre eux, Kikitchi, se sent exclus . Pour remédier aux éventuels petits bobos des uns et des autres, Mametchi invente un petit animal prénommé Happyhappytchi, sensé redistribuer le bonheur aux uns et aux autres. Mais l’arrivée de la très attendues bibliothèque volante Otogitchi, avec ses livres d’images magiques dans lesquels les enfants peuvent plonger, va venir troubler la paix des enfants. Car du fond d’un livre s’échappe une voix criant « à l’aide »…

« Tamagotchi, le film » vise les enfants de 1 à 4 ans, qui seront certainement ravis de voir un déluge de couleurs flashy, et des personnages au formes minimalistes, se battre pour rester amis et faire en sorte que tout le monde soit heureux. Les parents, eux, se souviendront du milieu des années 90, o firent leur apparition ces cyber-créatures, qui avait besoin d'un parrain humain pour s'occupaient d'eux, prenaient un an de plus chaque jour, et vous rappelaient à l'ordre quand ils avaient faim ou étaient en manque d'affection. Exit le rapport aux humains ici, nous sommes sur la planète dont sont censées venir ces créatures, toutes avides de bonheur.

Bien entendu, les clichés foisonnent, et les élèves de l'école sont tous schématiques au possible. Il y a la fan de mode, qui se damnerait pour coiffer son unique mèche, il y a le glouton, qui ne pense qu'à bouffer, etc... Et le matérialisme ne s'arrête pas là, puisque l'idéal réside dans une sorte de ville parc d'attraction, aux couleurs criardes, où foisonnent les galeries marchandes et mêmes les Mac Donald's. Bref, on peut un instant craindre le pire, d'autant que l'animation apparaît vite rudimentaire.

Mais c'est sans oublier un rythme plutôt enlevé, et une histoire qui fait la part belle à l'amour de la lecture, puisque les enfants aiment à plonger dans des livres, à user de leur imagination et devront finalement sauver un héros de roman, qui revit toujours la même histoire, faute d'une page déchirée. De plus, la recherche du véritable bonheur, dans le contact humain et non le matérialisme, devrait aussi combler les parents, les tamagotchis étant certainement bien plus convaincants qu'eux. Reste tout un flot de « tchi » qui agace un peu. Mais bon, à 38 ans, je ne suis plus dans la cible...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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