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TABIJA

Un film de Igor Drljača

Rêves d’une jeunesse précaire

Dans une cité de Sarajevo, Faruk vit avec sa grand-mère et tente de s’extraire de la pauvreté en aidant son oncle à récupérer de la ferraille et en conduisant des prostituées pour le compte d’un de ses « amis ». Alors qu’il cède à une jeune prostituée qui lui réclame une voiture, et qu’il fait la connaissance de Mara, l’amour pointe son nez et les choses commencent à dégénérer…

Tabija film movie

Tabija est le nom de la Forteresse de Vratnik, située sur le territoire de la ville de Sarajevo, dans laquelle se déroulera une des scènes clés du film. Portrait d’une jeunesse économiquement en souffrance, mais tournée vers des rêves parfois mis en sommeil, le long métrage oscille entre thriller mafieux et romance, affirmant ses caractéristiques de film de passage à l’âge adulte. Son personnage principal, Faruk est en effet sujet à de multiples hésitations, pris en étaux entre honnêteté et petites combines, entre mission confiée et sentiment amoureux, entre soumission et affirmation de soi.

Permettant aussi de découvrir un Sarajevo contemporain méconnu, l’univers de Faruk, dont on comprend progressivement la noirceur, s’accompagne de rêves symboliques (le chien noir du début…), et provoque pour le personnage une mise en balance sans concession des espoirs (re)naissants et des dangers venus de son entourage. Un film à la fois lumineux et noir, dont la conclusion s’apparente, avec une sombre lucidité, à la fermeture une parenthèse.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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