SYNDROMES AND A CENTURY
Brillant
Une jeune médecin reçoit des patients un rien perturbés…
L'auteur du délicieux "Blissfully Yours" et de l'incompréhensible "Tropical malady", au nom imprononçable, mais au sens inné du cadre et du décalage amusant, nous revient avec une comédie sur les traditions, la modernité et la maladie, que cette dernière soit imaginaire ou non. Dès le début du film commence un défilé de personnages tous plus névrosés les uns que les autres, du moine persuadé qu'un poulet prend possession de lui durant son sommeil au jeune médecin amoureux qui n'ose déclarer sa flamme. Et l'on va de décalage en légères surprises.
Dans deux parties clairement identifiables, on suit ainsi successivement les consultations d'une jeune médecin, puis d'un homme fraîchement recruté. Leurs histoires s'entremêlent, entre relations de travail et quête amoureuse. Quand les discussions deviennent anodines ou basculent dans l'intime, le réalisateur sait s'écarter des personnages, éloignant sa caméra vers une fenêtre, un champ (certainement le plus beau cadrage du film). Composant de sublimes plans, il laisse l'esprit du spectateur vagabonder ailleurs, comme hypnotisé par la beauté de l'image. L'action elle, se déroule hors champ, où se nouent les amitiés ou les amours. "Syndromes and a Century" confine ainsi à une douce expérience emplie d'humour qu'on ne peut que recommander.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur