SYLVANIAN FAMILIES, LE FILM : LE CADEAU DE FREYA

Un film de Kazuya Konaka

Pour les tout petits

Dans le village des Sylvanian, une famille de lapins attend comme tout le monde l’arrivée de l’automne et de la traditionnelle fête des étoiles. Mais Freya se rappelle qu’il s’agit là aussi de l’anniversaire de maman. Et si papa lui prépare un gâteau à la fraise, son frère Coco prévoit lui de réaliser une statuette d’elle en bois, tandis que Crème envisage une surprise, Freya, elle, n’a aucune idée du cadeau qu’elle pourrait offrir. Elle demande alors à la mère de son ami écureuil ce qu’elle souhaiterait, elle, pour son anniversaire…

Les Sylvanians, sont, comme le nom le suggère, des animaux de la forêts. Jouets créés et commercialisés depuis 1985 par la société japonaise Epoch Company LTD, les voici qui font aujourd’hui l’objet d’un long métrage, après avoir eu droit à deux séries télé animées (2 japonaises en 1987 et 2007, une Britannique en stop motion en 1988), et 7 jeux vidéos entre 1999 et 2004. Chapitré en trois parties ("A la poursuite du vent", "Il pleut alors chantons", "L’arbre de l’éclat"), un prologue et un épilogue, "Le Cadeau de Freya" est un gentil conte sur l’apprentissage de la débrouillardise et de la responsabilité, écrit et réalisé à hauteur de touts petits enfants. Très bisounours dans la tonalité, l’animation est ici clairement en service minimum avec des personnages façon peluches, aux déplacements peu fluides et à l’absence de tout mouvement des doigts, évoluant dans des décors eux aussi immobiles, malgré l’importance de l’élément « vent » dans l’histoire. Mais l’intérêt n’est pas vraiment là et les plus petits trouveront ici quelques leçons de vie, avec la confection d’un cadeau écolo mais pas forcément adapté, l’apprentissage de l’inventivité et de la persévérance, mais aussi celle de l’argumentation dans ses choix.

Entre chapeau qu’il faut récupérer et instrument improbable, c’est finalement autour d’un souvenir pouvant réchauffer le cœur de ses parents que se construira le fameux cadeau. Et c’est aussi dans la richesse des contacts voire des rencontres que va faire Freya (dont celle avec un chat marin), que réside l’intérêt de cette histoire tournée vers la célébration de ce qu’on a déjà, et qui tente une certaine magie vers la fin, entre cascade, château, grotte et chemin nocturne joliment illuminé. Reste que si les plus petits seront sans doute absorbés, les adultes eux devront prendre leur mal en patience face à ce monde artificiel où tout le monde est désespérément gentil, et où les enjeux se limitent finalement à savoir qui sera le plus fair-play, généreux ou juste.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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