SWEET SIXTEEN
Un film implacable : du grand Loach !
A Cannes, il n'y a pas eu que le film de Gaspar Noé qui traitait de l'irréversibilité des évènements. Ken Loach y a décrit, avec 'Sweet Sixteen', la débrouille d'un ado de presque 16 ans, qui, partant de louables intentions, va peu à peu senliser tout espoir d'avenir, pour lui et sa famille. Une descente aux enfers douce-heureuse, d'autant plus cruelle, qu'elle est, comme toujours chez Loach, teintée d'un humour noir, d'un regard social acerbe sur la société britannique, et jalonnée d'optimisme vis à vis de l'être humain.
Martin Compston (Liam) est ici une véritable révélation. Tantôt charmeur, empreint de camaraderie, tantôt frondeur voire violent, ce comédien non professionnel aurait pu décrocher le prix d'interprétation 2002. C'est finalement le prix du scénario avec lequel le film est parti de Cannes. Une récompense amplement méritée pour le récit implacable d'un destin qui vire tendrement et dans une certaine insouciance, au cauchemar.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur