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STARDUST

Un film de Matthew Vaughn

Foisonnant et doté d'un second degré réjouissant

Dans le village anglais de Wall, un jeune homme décide de braver les interdits et de franchir le mystérieux mur gardé en permanence. Il découvre alors un village magique, dans lequel il fait la connaissance d'une prisonnière avec laquelle il a une aventure. Quelques mois plus tard, revenu à Wall, il reçoit le fruit de leurs ébats: un beau bébé. Quelques années plus tard, le bébé, Tristan, devenu grand, convoite la plus belle fille du village. Pour ses beaux yeux, il lui promet de lui ramener une étoile tombée du ciel, de l'autre côté du mur...

Amateur de cinéma fantastique « Stardust » est fait pour vous, à condition que vous soyez ouverts à ce que l'on pourrait qualifier de conte de fée fantaisiste. Adapté d'un roman en 4 fascicules signé Neil Gaiman et publié en 1997-98, « Stardust » ancre en effet son action dans un univers mélangeant allègrement les époques. Du village et ses habitants connotés Angleterre début de vingtième siècle, au médiéval du pays magique, et aux éléments futuristes pourtant datés « Jules Verne » comme le bateau volant, le regard du spectateur est sollicité en permanence par des décors riches, et des images de synthèses très bien intégrées. D'abord déstabilisant, ce mélange finit par séduire.

D'autant que le récit ne manque pas d'humour et de second degré, agrémentant ainsi une aventure initiatique et amoureuse parfois un peu chargée car foisonnante en personnages (rois, héritiers, sorcières, étoile devenue humaine, pirates, vieillard féru de kung fu, prétendants prétentieux...) comme en objets étranges (chandelle transporteuse, ficelle indestructible...). Et les scènes truculentes se succèdent, l'air de rien. Les sorcières qui ont « besoin de signes » se saisissent d'un putois et lui ouvrent violemment le ventre. Le capitaine du bateau pirate, capturant des éclairs, doit montrer une virilité et un sadisme sans faille, alors qu'il est un pacifiste un peu folle. Et la belle étoile ( Clare Danes ») nous offre la scène la plus drôle du film, avec une déclaration d'amour à Tristan, transformé en souris, les yeux exorbités! Hallucinant, mais réjouissant.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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