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STAR TREK : SANS LIMITES

Un film de Justin Lin

Surprenant mais n'évitant pas le carton-pâte

Alors qu’il souhaiterait cesser de voler et se stabiliser sur une base de la Fédération, le capitaine Kirk est envoyé dans une nébuleuse lointaine pour venir en aide à un vaisseau échoué sur une planète. L’USS Enterprise est alors attaqué par une étrange armée dont le chef Krall souhaite récupérer un objet en la possession de l’équipage…

Après deux épisodes très réussis, aux réels enjeux et à l'esthétique bluffante, il faut bien avouer que l'on était un peu inquiet que JJ Abrams, occupé par la suite de « Star wars », passe la main. On se demandait ce que pourrait bien donner comme résultat à la fois de confier les manettes à Justin Lin, le réalisateur de « Fast and Furious » 3, 4, 5 et 6, et de disposer d'un teaser parmi les plus laids que l'on ait vus depuis bien longtemps (hormis peut-être pour le récent reboot de « SOS Fantômes »). Et pourtant le résultat est loin d'être déshonorant, assurant suspense et action.

Dès la scène d'ouverture, une négociation entre Kirk et un peuple d'étranges créatures, c'est la surprise qui est au rendez-vous. Ce sera d'ailleurs la carte maîtresse de ce scénario, depuis la nature des futurs attaquants, jusqu'au devenir de l'USS Enterprise et de son équipage, en passant par la surface aux formes organiques de la planète qu'ils seront amenés à parcourir. Inutile donc d'en dire plus sur l'intrigue et ses ressorts, le film réservant de nombreux rebondissements, pas tous prévisibles, et permettant un véritable voyage au-delà de notre univers et de notre imagination.

Si nous sommes déjà habitués aux maquillages de la série de longs métrages (souvent un peu kitschs), c'est avant tout des effets spéciaux et des décors que vient le plaisir qu'on éprouve face à ce nouvel épisode. Mais paradoxalement, ils en constituent également la limite, certains plans sur la planète ou sur certaines habitations des attaquants frôlant l'effet « carton-pâte » ou faisant penser à des prises de vue de maquettes. Un comble pour un film avec autant de moyens, où l'aventure est le maître-mot, mais qui s'avère aussi un peu trop prolixe en dialogues et explications souvent inutiles. Une sorte de retour aux rouages de la série, ce qui ne sera pas forcément du goût du public actuel.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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